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La taverne du barde

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Woupiloupi:
FAN-FICTION

 :icon_idea: Voilà l'idée, à lire la présentation de pas mal de joueurs, il s'avère que la majorité est assez RP. Du coup, je vous propose de venir nous raconter ici la petite Histoire complète et détaillée de votre ou vos perso(s) :icon_idea:

Faites-vous plaisir sur la rédaction, (narrateur omniscient, première personne, simple description, etc).

Le tout est de partager et de faire découvrir l'histoire et la personnalité de votre personnage avant (et pourquoi pas après) les événements de l'intro.

Pour ceux qui ont peur des fautes d'orthographe, (comme moi :albino) je vous conseil http://bonpatron.com
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l'histoire des Elder scrolls, je vous conseil http://lagbt.wiwiland.net/index.php?title=Accueil



N'hésitez pas à balancer des screens ou des images pour illustrer l'histoire de votre personnage. Si vous avez des demandes particulière, comme par exemple rajouter de la pluie, ou du sang sur votre perso, n'hésitez pas à me demander, je touche pas mal à photoshop et j'imagine que d'autre aussi.

Le fait de créer un sujet ici et pas directement dans la description du joueur et de pouvoir rassembler toutes vos histoires au même endroit sans avoir à parcourir le forum pour connaitre son passé.

Bon, j'espère que l'idée va vous emballer et que vous serez nombreux à y participer.

Si le nombre de vos histoires est suffisante, j'aimerai par la suite lancer un projet collectif, une histoire sur la guilde et ses membres cette fois.

Je vais moi-même vous partager très prochainement l'Histoire d'un de mes persos, juste le temps de le peaufiner un peu ;)

A vos plumes, brave compagnon !


Woupiloupi:
Nashar Lukiul
           Tel est le chant mélodieux arboré par le souffle long des cieux, accompagné de sa ritournelle de tambour et d’éclat grisant d’une pluie battante sur une terre marécageuse et boueuse, s’intensifiant par le son lointain du fer et des éclairs, pour la naissance du jeune Saxhleels à peine sortie de l’œuf sous un Hist bien vaillant.


           Malgré ce jour de fortune et de fêtes, aucun réconfort, aucune de chaleur de ses semblables, seulement l'odeur du sang et de la suie pour accompagner ses premiers pas sur les terres boueuses du marais noir, écrasant en chemin les œufs brisées de ses frères et sœurs. Son instinct déjà à l'œuvre ou écoutant le champ de l'arbre protecteur, il chercha un point d'eau pour s'y fondre et s'y cacher sentant le mal autour de lui, mais ne trouva malencontreusement foyer que dans le corps pestilentiel d'un argonien tombé au sol, les tripes s'agglutinant devant lui. Il resta dans son abri fort malodorant le reste de la nuit à trembler sans comprendre le monde l'entourant, écoutant les cris, les grognements et la mort jusqu'au calme du matin. C'est donc sous un décor brulé, les écailles recouvertes de boues et de sangs, que l'enfant ouvra les yeux pour la première fois sur un monde dévasté par la haine et les brasiers. Ne sachant pas encore marcher sur deux jambes, il avança tel un animal sauvage aux travers des décombres pour fondre dans le marais, guidé par son instinct et le chant de l'Hist protecteur, puis s'éloigna des siens récemment massacré par de viles créatures que le jeune argonien ne pouvait connaître, mais pouvait dès sa naissance craindre et détester.

            Eloigné de toute civilisation le jeune orphelin grandit sous le chant des grands arbres qui l'accompagnèrent et l'éduquèrent durant son enfance, vivant de la chasse au grès de ses griffes et de son agilité, tout en restant à quatre pattes ne sachant se relever et n'ayant aucune pudeur, grognant et hurlant à l'instar d'un animal sauvage. Il fut attiré à l'aube de son adolescence par l'odeur alléchante d'un poisson carnassier chauffé par un délicat brasier. Restant méfiant, il s'approcha doucement du parfum lui faisant gronder l'estomac avant de découvrir le camp de créature lui ressemblant en tout point mais pourtant, se tenant droit et avançant sur leurs pattes arrières. Les Saxhleels le recueillirent auprès d'eux et l'élevèrent comme un membre de la tribu, lui apprenant le maniement du langage, ce qu'il assimila plus rapidement qu'ils ne l'auraient imaginés. Ils mirent cependant bien plus de temps pour l'habituer à s'habiller et à le faire marcher sur deux pattes. Mais ceci fait et remarquant son habilité, ils lui apprirent à manier l'arc et la lance. Il ne lui fallut que trois ans pour devenir un chasseur aguerri, rapide et agile. Son temps passé seul dans les marais lui offrait une plus grande endurance, ainsi qu'une meilleure résistance au froid et à la maladie. Sa place était toute faite dans sa nouvelle tribu et l'idée de se choisir une femelle après son rite de passage le travailler déjà jusqu'au creux des reins. Il ne fut d'ailleurs que des plus simple pour le jeune lézard de se faufiler au travers des marais boueux, pour rejoindre les Grands Hists et ainsi finir son initiation pour recevoir le nom de Nashar.


           Lors de son retour, une odeur familière pressa son pat, un parfum à la nostalgie mélancolique et réveillant en lui un sentiment de rage lui rendant ses plus bas instinct, durcissant son souffle et gémissant un long grognement qui fit frissonner les frères qui l'accompagnaient. Sans un mot, il attrapa son arc et fonça à toute hâte jusqu'au village, sautant et enjambant le moindre obstacle devant lui pour arriver sur un spectacle de braise. Les feux embrassaient le ciel, la cime des arbres chantaient leurs douleurs dans le cœur du jeune chasseur. La peau grise, vêtu d'acier et de tissu pourpre, brandissant fièrement leur étendard symbolisée par une balance, ils pillaient, massacraient et capturaient sans état d'âme, s'amusant de la situation comme on s'amuse à traquer sa proie dans le marré. Principale maison Dunmer à prôner l'esclavagisme, la maison Hlaalu et leur étendard avaient déjà été portés aux oreilles de l'argonien, mais restant sur leurs îles et loin de ses soucis, Nashar n'avait jamais cherché à savoir s'ils étaient responsables du massacre de sa tribut, mais quoi qu'il en soit, il était hors de question pour lui de vivre la mésaventure de sa naissance.

           Il décocha sa première flèche pour lui faire fendre l'air dans un sifflement mortel jusqu'à l'œil du cavalier brandissant l'étendard et se délectant du spectacle. L'elfe à terre, il continua ses tires courant de travers pour ne pas se faire rattraper et décochant plusieurs flèches à la fois sans prendre la peine de se soucier de son carquois. Pris par surprise, les Dunmers tombèrent les uns après les autres, avant de comprendre la situation de se mettre à couvert, Nashar sauta sur une lance au sol et fonça sur ses proies en hurlant tel un dément et bien décidé à en finir au corps à corps. Alors qu'il prenait l'avantage sur ses ennemis aidé par les jeunes argoniens arrivés peu de temps après lui, une douleur interne le paralysa de la tête au pied, comme des aiguilles plantées sous sa peau et maintenant le moindre de ses muscles. Ne pouvant plus faire un seul geste il regarda s'approcher de lui un Dumner encapuchonné. Le Mer le regarda et tâtant ses muscles, s'exclama dans une langue qu'il ne connaissait pas avant qu'un autre Mers ne s'approche de l'argonien paralysé et lui assène un coup au visage le faisant tomber dans un profond sommeil.


           Ainsi Nashar passa ses premières années de jeune adulte dans les ténébreuses mines d'ébonites de la maison l'Hlaalu, ne voyant le ciel qu'une fois par mois aux travers des barreaux d'acier, maltraité par les peaux grises, se désespérant chaque soir de leurs morts, ne pouvant même plus entendre le chant des Hists bien loin des terres arides de Vvardenfell. Cinq années passèrent, Nashar avait perdu tout espoir de sortir de cet enfer et s'était résigné à ne plus entendre le doux chant des grands Arbres pour le remplacer par les aboiements abjects des Dunmers. Alors que sa pioche entamait pour la énième fois son tintement sur la pierre, l'ancien chasseur, résolut de sa condition, s'efforçait d'arracher l'ébène à la roche, ne disant plus mot depuis plusieurs mois, se figeant d'un silence lugubre et honteux. L'arrivée de jeunes esclaves Argoniens perturba ses habitudes et prenant cela comme sa seul distraction s'approcha des grilles pour voir arriver les malheureux. Comme à leur habitude et pour leur apprendre le respect de leur nouveau maitre, un Dunmer prenait plaisir à fouetter les nouveaux esclaves des leurs arrivées. En temps normal, l'argonien laissait faire en silence, mais ce jour-là, en plus de l'écho du fouet qui claque, il entendit un chant oublié depuis longtemps qui, d'une langue qu'il ne parlait plus, le suppliait de réagir. Ni prenant part au début, le chant devint tellement insistant que sans même s'en rendre compte, il attrapa le fouet au vol stoppant net l'action du tortionnaire. Celui-ci se retourna stupéfié et tenta sans résultat de récupérer le contrôle de son fouet. Réalisant ce qu'il faisait, Nashar profita de son avantage et de sa force acquise au fil des années, pour tirer le garde jusqu'à lui et lui planter dans un grognement de fureur ses crocs en plein cou lui retirant par la force de sa mâchoire son épiglotte et faisant jaillir le sang autour de lui. Le gout et l'odeur de l'essence du garde attisèrent la volonté de combattre aux Argoniens et avant de briser leurs chaines à l'aide de pierres taillées d'ébonite, ils se jetèrent comme un seul homme sur le garde restant dans la cellule, puis se frayèrent un chemin jusqu'à l'extérieur de la mine terrassant le reste de la garde à coup de pierres et pioches tout en libérant les esclaves qui prirent part à leur tour aux massacre. Arrivé aux portes de la mine, Nashar prit une bouffée d'air, la dernière qu'il prendrait de cet abysse et tout en fermant les yeux il ouvrit les portes. Le soleil vint porter ses premiers rayons sur son visage, lui réchauffant les écailles et lui apportant de nouveau l'envie de courir, l'envie de nager, l'envie de respirer, l'envie de vivre. Il s'étonna malgré ce nouvel espoir de ne pas entendre fredonner l'air des Hists, était-il dont si loin de chez lui… Rouvrant les yeux, l'argonien vit avec peine et douleur la terre grise sur laquelle il était, regardant aux alentours, seul la bâtisse de ses bourreaux stagnait au milieu de ce décors gris et terne, une grande villa arborant la toison des Hlaalu. Grognant et resserrant la prise qu'il avait sur l'épée récupérée sur un garde, il se dirigea vers la demeure Dunmer. Les gardes de la maison ce précipitèrent vers les esclaves et ceux-ci, fous de colère, les écrasèrent dans un courroux sans limite. Ils défoncèrent les portes et fenêtres de la maison, entrant de tout côtés. Les Argoniens prirent d'assaut le rez-de-chaussée massacrant sur leurs passages servants, garde et noble sans aucune distinction. Arrivé dans l'escalier la tâche devint plus ardue, handicapé par le manque d'espace, les esclaves furent transpercer par les lances des gardes. Nashar attrapa avec peine le bout d'une des lances et la tira vers lui, les années passés à taper sur la pierre rude d'ébonite lui avait renforcé sa poigne et il n'eut aucun mal à avoir l'avantage sur le garde pour lui trancher la gorge du bout de ses griffes. Ses compagnons d'infortunes en firent autant avec le deuxième garde qui ce retins à l'un de ses compères l'entrainant dans sa chute et laissant aux reptiles un accès au premier étage. Dans le même schéma qu'au rez-de-chaussée, ils prirent rapidement le contrôle de ce niveau mais malheureusement pas sans perte. Lorsque notre investigateur arriva au troisième et dernier étage, il n'était accompagné que de trois autres compagnons, le reste était soit mort, soit en fuite. Ne voyant pas de garde dans le couloir, ils avancèrent prudemment, jusqu'à ce que Nashar entende soudain la même voix que dans la mine lui susurrer de se coucher, ce qu'il fit aussitôt alors qu'une flèche passait juste aux dessus de lui pour finir sa course dans le bras du Saxhleel se trouvant derrière lui. Sans perdre un instant il jeta de toutes ses forces sa lame sur l'assaillant armé d'un arc. Le reste de la garde sortie des chambres d'où ils se terraient pour les prendre en embuscade. Malgré une lutte acharnée à quatre contre dix, ils se firent massacrer en peu de temps. Nashar, dernier survivant et bien décidé à emporter le plus de Mers dans son dernier souffle, ressentis la pression qui l'avait fait tressaillir cinq ans auparavant, tombant sur le sol, le corps paralysé, il revit une fois encore le Dunmer arriver tranquillement fière de sa personne, enrageant le lézard d'autant plus, mais même malgré sa haine abondante, l'emprise du mage était trop puissante pour qu'il s'en dégage. Alors que celui-ci s'apprêtait à donner l'ordre à ses hommes de tuer la bête, il fut stoppé par la lame froide et aiguisée d'un autre Dunmer encapuchonné caché dans son dos. Ce dernier ordonna d'une voie calme et certaine à la garde de déposer leurs armes au sol et au mage de relâcher l'argonien.


           Sentant de nouveau le contrôle de ses membres, Nashar en profita pour ramasser une dague au sol, puis dans un élan vif et destructeur, décima les gardes l'entourant et jeta finalement la lame entre les deux yeux du mage, ce qui ne manqua pas de faire sursauter le Dunmer qui le tenait. S'apprêtant d'ailleurs à le remercier, mais ne sachant quoi dire, il finit simplement par faire demi-tour résolut à retrouver le chant des grands arbres. Le Mer le rattrapa et lui demanda de l'accompagner, qu'il avait une tâche à accomplir et que l'aide d'un Argonien aux capacités telles que les siennes lui seraient fort utile. Pour l'encourager, le Dunmer lui promis qu'il l'aiderait à rentrer chez lui, qu'il l'aiderait même à faire tomber la maison Hlaalu si cela lui chantait, mais qu'il avait besoin de son aide, il finit par ses derniers mots qui déclara le commencement d'une nouvelle vie pour Nashar ; « Je suis Odalus Narka, protecteur du cœur de Lorkhan. »

            Sa nouvelle vie débuta, il appris à manier l'épée et la dague, à se cacher dans l'obscurité pour ne faire qu'un avec les ombres. De sauvage, il était devenu sociable, de sociable, il passa serviable, de serviable et devint Nashar Lukiul, lame noir du pacte. La guerre contre l'empire et le reste de Tamriel devenant inéluctable, il aida dans l'ombre, accompagné d'un groupe d'élite à forger le cœur du pacte en commençant par supprimer l'esclavagisme du peuple argonien. Jusqu'au jour où leurs forces se frayère un chemin jusqu'aux portes Cyrodill.

Dunkan:
Dunkan Fer-de-Lance
C’était juste une mission de routine … Pourquoi on dit toujours ça avant une mission ?

Evidemment que c’était la routine ; ils n’étaient même pas encore partis qu’ils savaient exactement ce qu’ils avaient à faire. Depuis le temps qu’ils faisaient ça, le schéma restait toujours le même : repérage, estimation des forces ennemies, et élimination.
Personnellement, Dunkan s’occupait uniquement de la dernière partie et était toujours en première ligne, ce qui lui avait valu le surnom de « Fer-de-Lance ». Et on peut dire qu’il aimait ça, le combat. Il était de ces personnes, belliqueuse par nature, pour qui la violence était une forme de diplomatie en soit. Un moyen, simple et efficace, de parvenir à ses fins. Bref, il était loin de l'idéal chevaleresque, la vie lui avait rappelé à maintes reprises que seul les forts survivent, et il comptait bien survivre !

L’impérial faisait parti depuis plusieurs années d’un petit groupe de personnes, composé principalement de guerriers aguerris, de mages de combats et d’éclaireurs. Au fil des missions, leur groupe avait largement diminué, mais en retour, leur expérience en combat avait grandement évoluée. Leurs seuls points communs étaient leur race, et leur dévotion envers un objectif clair et simple : l’éradication de la présence daedrique en Cyrodill.


Cela faisait plusieurs années qu’ils parcouraient la province, d’abri en abri, à la fois chasseur et proie. Ils étaient tous conscients que leur lutte était vaine, pour chaque daedra tuée dix autres prenaient leur place. Mais ils tachaient tous de ne pas y penser … après tout, que pouvaient-ils faire d’autres, ces apatrides, si ce n’est tenter de libérer leur nation ?

Le ballotement de son cheval l’avait envoyé dans ses songes, et il s’amusait à sonder sa mémoire à la recherche d’un jour qui aurait été différent de celui-ci lorsqu’une tape sur son épaule le sortit de ses pensées. Il reconnut le visage balafré du Capitaine. Dans leur compagnie, chacun avait son surnom, mais le capitaine avait été sobrement appelé « Capitaine ».
-   « On approche, Fer-de-Lance. Prend Craque-les-Os et Allumette avec toi. »
D’un simple hochement de tête, il dévia la course de son cheval et parti vers l’est. A trois, ils avaient pour but de faire diversion, pour que le reste de leur troupe puisse bénéficier de l’effet de surprise et attaquer dans le dos de l’ennemi. Leur cible était un petit groupe du Culte du Ver, des humains qui vénéraient les daedras comme des dieux, et qui leur permettait de venir en Cyrodill depuis l’Oblivion.

Dunkan et ses deux compagnons héritaient de la partie la plus dangereuse du plan, mais cela ne le dérangeait pas, au contraire. Ils étaient peu nombreux, et auraient l’attention des cultistes pendant un moment, ce qui peut sembler interminable, jusqu’à l’arrivée des renforts. Mais il n’aurait pu espérer meilleur coéquipier pour cette tâche : Craque-les-Os maniait le marteau de guerre comme personne, et Allumette était un mage de feu qui adorait faire brûler tout ce qui lui passait sous la main.

Proche de la cible, ils descendirent de cheval et continuèrent à pieds, en silence. La stratégie était simple : Allumette mettait le feu aux stocks de provision, attirant de ce fait les ennemis, et donnant par la même occasion le signal d’attaque aux autres de la troupe, puis Dunkan et Craque-les-Os engageaient le combat, pendant qu’Allumette les couvrait à distance.
-   « A toi d’jouer, Allumette. »
Le feu se propagea rapidement et ils entendirent presque immédiatement des cris de surprise et d’effroi qui se rapprochaient rapidement. Dès qu’ils furent à portée, Dunkan donna le signal à Craque-les-Os, qui arborait un sourire carnassier, et tout deux bondirent de leur cachette pour se jeter dans la mêlée.
Son épée virevolta, tranchant des bras, perforant des poitrines, le tout dans une danse sanglante, accompagné par les bruits sourds des os qui se brisent que provoquait son ami. Une véritable chorégraphie, qu’ils avaient déjà pratiqué tant de fois. Les ennemis tombaient rapidement, sous la violence et la rapidité de l’attaque.
Son armure dévia une attaque, puis une seconde, et le temps qu’il se retourne pour faire face à son assaillant, celui-ci prenait déjà la fuite, le corps embrasé, hurlant à la mort à la recherche d’un point d’eau salvateur … Pas le temps de remercier le mage, Dunkan se jeta à nouveau dans le combat, recouvrant son plastron du sang de ses ennemis. Il put apercevoir du coin de l’œil les renforts, qui perçait les lignes arrières et massacraient les archers et mages restés en retrait, éliminant les dernières forces ennemies.


Le calme retomba petit à petit sur le champ de bataille, et chacun prit le temps de surveiller qu’aucun cultiste n’avait survécu.
-   « Achevez-les tous, aucun prisonnier. » aboya le Capitaine.
Chacun s’exécuta, et le temps de reprendre son souffle, Fer-de-Lance prit la peine de planter son épée dans chaque cadavre à ses pieds.
La mission était une réussite totale, aucune victime dans leur camp, si ce n’est une blessure légère à l’avant-bras pour Craque-les-Os, qui vint vers lui, un sourire enfantin aux lèvres.
-   « Sept pour moi ! Je crois que je remporte encore mon pari, Gringalet ! »
-   « Te réjouis pas trop, l’ami, je suis à neuf cette fois. »
L’expression de son visage à ce moment était sans prix ! Dunkan avait un physique acéré et son corps avait été sculpté au gré des batailles, mais Craque-les-Os était une force de la nature, aussi grand qu’un Nordique et aussi fort qu’un Orc. Il s’amusait régulièrement à parier sur le plus meurtrier des deux, et une fois n’est pas coutume, c’est lui qui remportait la mise aujourd’hui.
Il empocha la petite bourse que le géant lui jeta avant de se présenter au capitaine.
-   « Je crois qu’on les a tous eu, Cap’taine. »
-   « Pas tous, non. Qu’un-Œil en a vu une poignée fuir vers les collines avant le début des combats. »
-   « On les poursuit ? »
-   « Evidemment qu’on les poursuit ! » Il s’adressa au reste de la troupe. «En selle tout le monde, un autre combat nous attend ! Et arrête de brûler ces cadavres, Allumette, tu vas en attirer plus sur nous ! »
Le mage s’arrêta dans une moue désapprobatrice et tous remontèrent sur leur monture, en direction du nord.

Qu’un-Œil, leur éclaireur le plus expérimenté, remonta leur piste vers une grotte non loin d’eux. Le capitaine jaugea rapidement la situation.
-   « Les combats à l’intérieur vont se jouer dans des espaces réduits. Les mages et archers, restaient surveiller l’entrée de la grotte. Personne ne sort ni ne rentre. Guerriers, avec moi. »

Ils s’exécutèrent sans un mot, et Dunkan suivit leur leader. Le bruit des armes qui sortent de leur fourreau précéda leur entrée, il délaissa son épée à deux mains pour son épée et son bouclier, plus maniable en espace confiné. D’un pas prudent, ils s’enfoncèrent dans la grotte, guettant le moindre mouvement suspect. Mais ils les entendirent avant de les voir, ou plutôt, ils entendirent un terrible grognement s’élever depuis les profondeurs.
-   « On dirait qu’ils nous réservent un comité d’accueil … » souffla un homme derrière lui, dont il ne reconnut pas la voix tellement il parlait bas.
Au plus profond de son être, Dunkan sentit qu’ils devraient tous reculer et revoir leur stratégie, mais la peur de passer pour un lâche vint contredire ses tripes. Il resserra son emprise sur la garde de son épée et avança, en première ligne comme à son habitude, le bouclier bien levé devant lui.

Ils quittèrent leur long couloir pour arriver dans une pièce bien plus vaste. De la végétation avait poussé, un jais de lumière filtrait à travers le plafond, donnant une ambiance presque divine à la scène. S’ils n’étaient pas en danger de mort, ils auraient pu tous se prélasser et profiter de ce cadre surprenant, mais un deuxième grondement les rappela à la réalité.


-   « En formation. » murmura le capitaine.
Ses compagnons le flanquèrent, à gauche comme à droite, un peu en retrait, et tous continuèrent à avancer implacablement. Au fur et à mesure de leur progression, ils aperçurent au fond de la caverne, acculés, les derniers cultistes. Une tape sur son épaule lui donna le signal de la charge, et sans réfléchir, Dunkan leva son bouclier et mêla son cri à celui des siens alors qu’ils chargeaient férocement.

Mais arrivés à mi-chemin, ils s’arrêtèrent tous, suite au terrible grondement qui retentit, mais cette fois-ci bien trop proche d’eux et venant … de derrière ! Ils étaient encerclés de toute part ; manifestement, ils avaient donné bien trop de temps aux cultistes qui en avaient profité pour invoquer des Faucheclans, des galopins et un énorme Daedroth qui les surplombait. Voilà donc ce que ses tripes voulaient lui dire …


-   « Pour Cyrodill ! »
Le cri du capitaine ordonna le début de la charge, et le début des combats. Des coups puissants s’abattirent sur le bouclier de Fer-de-Lance, et il rendit chaque coup avec autant de violence ; le bruit des armes qui s’entrechoquent retentirent dans la grotte, accentué par les échos alors que des flammes jaillirent de toute part, suivi de peu par des hurlements de douleur. Les cadavres s’accumulaient au sol, mais à y regarder de plus près, ils étaient aussi bien daedriques qu’humains …

Le daedroth abattit ses poings lourdement sur le Capitaine, qui n’eut pas le temps d’esquiver son attaque, et se retrouva écrasé contre le sol, son crâne réduit à l’état de bouillie, sa cervelle maculant le sol poussiéreux de la caverne … Le combat dura encore plusieurs minutes, quand il aperçut, de là d’où il venait, un groupe de cultistes entrait dans la grotte à leur tour. Cela ne pouvait signifier qu’une chose. Les hommes à l’entrée avaient été surpassés, et ils étaient les derniers survivants de leur triste compagnie.

Au fond de lui, il savait que son heure était arrivée, mais quitte à mourir, autant emporter le plus de ces abominations avec lui ! L’honneur exigeait un combat acharné ; dans une élan courageux mais désespéré, il décupla d’ardeur pour tuer tout ce qui était à portée, enchainant les coups de taille et d’estoc, esquivant les frappes lourdes du daedroth et les jets de flamme des galopins. A côté de lui, Craque-les-Os tomba sur les genoux, entouré de plusieurs ennemis qui le transpercèrent de toute part de leur épée. Comme figé hors du temps, leur regard se croisèrent, et il reconnut là le dernier salut de son compagnon d’arme … Un cri de rage et de douleur sortit de sa gorge, mais il n’eut le temps de comprendre ce qui lui arrivait, une douleur soudaine le lança dans l’arrière du crâne, sa vision se troubla et ses jambes flanchèrent … Après tous ces combats, ces années à survivre, il fut vaincu par un coup de masse par derrière, sans avoir eu l’occasion de voir le visage de son bourreau. La fourberie vaincra toujours sur l’honneur, tels furent ses dernières pensées avant de s’écrouler face contre terre.

Ses yeux se rouvrirent difficilement. L’impérial était incapable de dire combien de temps  s’était écoulé. L’esprit embrumé, il mit du temps à considérer la situation dans laquelle il était. Vêtu de haillons, enchainé aux quelques survivants de la bataille, on les trainait vers un autel, où ils furent chacun leur tour allongé, et massacré froidement. Un homme présidait une sorte de rituel, les achevant comme des bêtes à l’abattoir d’un coup de dague dans le cœur. Son tour vint inexorablement, il avança ; bravant la peur et la mort elle-même, il sentit la pierre froide contre son dos et entendit comme dans un songe lointain le nom inconnu de « Mannimarco » avant que la dague ne lui transperce la poitrine, le vidant de ses dernières forces. Le froid de la pierre sembla s'immisçait dans chaque cellule de son corps, jusqu'à ce que ses yeux se ferme pour ne jamais se rouvrir.

Ainsi s’achève l’histoire de Dunkan Fer-de-Lance. Une mission toute simple. Une mission de routine en somme.



Woupiloupi:
Chapitre IYvara Orias
           La chambre rayonnait des premiers éclats d'un soleil de Haute Zénith, alors que les échos stridents de la duchesse résonnaient ardemment dans les couloirs du palais de Bangkoraï, cité au Nord-Ouest de Cyrodiil. Hormis les cris, la maison se voulait silencieuse, tous attendaient épris de patience devant la chambre, seul quelques murmures inaudibles cassaient l'attente mais était brusquement repris par l'intendante de maison. Les gémissements s'estompèrent brusquement avant que la porte ne s'ouvre pour laisser apparaitre le maitre de maison, Sir Damian Orias, un Bréton de taille moyenne et de bonne constitution aux cheveux châtains et aux yeux bleu. Il exprima un long silence, la tête baissé, puis la releva pour s'écrier d'un ton fier et ravi « C’est une fille!». Tous se réjouirent en apprenant la nouvelle et s'approchèrent de la chambre pour découvrir Masara, la domestique Khajiit autorisée à épauler la sage-femme lors de l'accouchement, tenir dans ses bras la petite fille aux yeux bleu de son père et aux quelques délicates mèches rousses de sa mère, dame Annaïg qui restait dans son lit épuisé mais soulagé de son effort. Tel les vents du désert d'Alik'r, la nouvelle se répandit à grande hâte dans tout le village de la bonne santé de la petite Yvara, premier né de la maison Orias.


           Bercé par des parents aimants, la jeune Brétonne grandit dans la quiétude du palais, chanceuse de son rang et profitant du regard attentif et maternel de Mesara. Devenu sa nourrice et en charge de son éducation, elle l'aida à devenir une charmante et belle jeune fille bien qu'un peu fougueuse, donnant en quelques occasions du souci aux domestiques et à la pauvre Khajiit. En 2E 563, la cour de Haute-Roche fut rassemblé aux palais de la famille Orias pour fêter l'évènement du septième anniversaire de l'enfant et découvrir son jeune frère, premier héritier masculin de la maison. L'évènement rassembla d'autant plus la noblesse que la Haut-Roi Emeric, tout juste monté sur le trône à la mort de son père, était présent pour accompagner son neveux Astien un jeune garçon de huit ans, droit et silencieux, dont le but de sa présence n'était ignoré que de la jeune Yvara. La salle de banquet était décorée par une multitude de fleurs, plusieurs tables avaient été rassemblées autour d'un grand buffet et d'un sanglier sur broche. Le Haut-Roi était installé en place d'honneur et à la vue de tous, à la gauche du Roi s'était disposé, son neveu et ses parents à sa droite la famille et maître de maison Orias, avec Yvara entre sa mère et son père pendant que Mesara se tenait debout derrière elle. La jeune fille portait une somptueuse robe de soie de facture Rougegarde et de teinture bleu en l'honneur des couleurs de l'alliance, une couronne de fleur tressé par sa nourrice ornée sa belle chevelure de feu. Les Joues rosâtre et son air gêné et timide ne lui donnaient que plus d'attachement auprès des convives présents. Après un repas copieux et opulent, chaque invité passa à tour de rôle féliciter la jeune fille et lui offrirent différents présents à la suite de quoi et dans un cérémoniel digne de son titre, le Haut-Roi Emeric se leva tranquillement avertissant l'assemblée par le frottement résonnant et gras de sa chaise avant de prendre la parole.
           « Quelle joie infinie de nous retrouver ici pour fêter les premières années d'une si charmante jeune fille. Sa beauté n'aura d'égale que la fierté de sa famille et qu'elle digne famille que la vôtre Sir Damian. Vos services pour l'alliance n'ont pas été oubliés et je manquerais à tous mes devoirs si je ne pouvais m'en acquitter. Aussi, je vous présente mon neveu Astien, fils cadet du seigneur Jorien de Cumbrie… La famille en question se leva aussitôt sans dire un mot. …Pour qui j'ai le plaisir d'annoncer les fiançailles avec votre fille… »
           Alors qu'il continuait son discourt sous l'approbation des invités, Yvara se tourna l'air pensif vers sa nourrice recherchant dans son regard une réponse ou un réconfort mais celle-ci ne pus lui accorder qu'un discret sourire faisant remonter ses moustaches et frétiller sa truffe. Perdu alors dans ses pensées, ne sachant même pas ce qu'impactait un mariage, Yvara ne suivi même pas le discourt des parents de son promis, n'y des siens qui remercièrent en bonne et due forme le Roi et se réjouirent de l'annonce. Le repas laissa place aux chants et dance, mais Yvara réussi à se faufiler dans les jardins jusqu'à un petit bassin ou nageaient quelques carpes sous un décor de nénufar et de Lotus bleu. Installé sur un banc de pierre elle se perdit à nouveau dans ses pensées ne sachant toujours pas comment réagir à la nouvelle. Une main chaleureuse vint se poser sur son épaule que la jeune enfant pris pour la frotter contre sa joue. Masara s'installa à côté d'elle et la prit dans ses bras.
           « Quelle merveilleuse surprise ma tendre enfant. Entamât-elle de sa voix grésillonnante.
           - Je ne sais pas Mas’, je ne sais même pas ce que sa implique. Lui répondit-elle prête à pleurer.
           Masara renforça son étreinte.
           - Et bien, cela signifie simplement que tu vas avoir une belle et longue vie mon enfant. Etre promise ainsi au neveu du Haut-Roi, ta chance est infinie.
           - Ça veut dire que je vais devoir vous quitter ?
           - Hahaha ! Mais non voyons, pas pour l’instant, tu resteras sous ma garde encore de nombreuses années avant que le mariage ne soit officier et ce jour-là, tu seras la plus charmante des mariées ! Allons jeune maîtresse, séchez ces larmes… Masara ressuya avec douceur les pleurs de l’enfant de son pelage. … Vous ne voudriez pas que le jeune Sir Astien vous voit dans cet état…
           Yvara se jeta à nouveau dans les bras de sa nourrice pour l’enlacer.
           - Allons, allons, jeune maitresse… Et puis, si vous ne me lâchez pas, je ne pourrais pas vous offrir votre cadeau…
           - Un cadeau ! Réagit-elle brusquement les joues encore rouge et les yeux humides. »
           Masara se leva avec peine et se dirigea derrière un rideau avant de prendre une caisse recouverte d’un drap.
           « Il s’agit là d’un présent qui me tiens particulièrement à cœur ma douce enfant et je veux que vous me promettiez que vous en prendrez grand soin.
           - Qu’est-ce que c’est, qu’est-ce que c’est, qu’est-ce que c’est ! Demanda impatiente la jeune demoiselle.
           - Promettez le moi ! Insista la nourrice !
           - Oui… C’est promis ! Acquiesçât-elle d’un large sourire, les yeux écarquillait ayant totalement oublié ses traquas »
           Masara souleva alors le drap pour laisser apparaitre une cage renfermant un jeune tigreau au manteau de neige.
           « Oooooh ! S’émerveilla l’enfant aussitôt. Il est pour moi ? De vrais, de vrais, de vrais, de vrais ?
           - Il s’agit d’un Tigre-Senche, gardiens soyeux et argentés des temples des lunes Khajiits. Si vous prenez convenablement soin d’elle…
           - C’est une fille ?!
           - Oui… Répondit Masara d’un sourire agacé d’avoir était coupé. Je disais donc que si vous prenez bien soin d’elle…
           - T’as dit convenablement juste avant !
           - Bon ! Vous souhaitez peut-être que je la reprenne ?
           - Non, non, non ! Pardon, continue s’il te plaît ! Enchaina alors aussitôt Yvara d’un sourire enjôleur.
           - Donc ! Prenez bien soin d’elle et elle vous suivra et vous soutiendra partout où vous irez.
           - C’est promis ! Je peux la prendre ?
           - Hmm… Oui mais laissez la attaché à la cage, elle est un peu comme vous jeune maîtresse, pas encore… Convenablement, éduqué. »
           Après un petit fou-rire partagé Yvara prit l’animal sur ses genoux et commença à le caresser sous la bienveillance de sa nourrice jusqu'à ce que celle-ci jette un léger regard derrière elle avant de s’excuser et de s’éclipser. Bien trop prise par son familier, Yvara ne souleva même pas le départ de sa nourrice et continua de jouer avec la tigresse. Peu de temps après le départ de la Khajiit, une présence vint s’installer sans un bruit à coté de jeune Orias. Un raclement de gorge la fit sursauter avant de surprendre la présence d’Astien, les plongeant tous deux dans un long silence gêné. Quelques minutes qui leurs parèrent durer une éternité fini par décider Yvara d’entamer le dialogue.
           « Tu… Aimes les poissons ? Lui demandât-elle continuant de caresser la jeune tigresse.
           - Pas vraiment, ils sont jolie pour la plupart, mais leurs gouts n’est pas appétissant…
           - ‘Je lui parle de poisson et il me parle de les manger…’ se dit-elle à elle-même. Et tu aimes quoi d’autre ?
           - Je… Je ne sais pas, j’aime bien chasser avec mes frères.
           - ‘Aucune question sur moi ? Bah il s’est discuter lui…’ Tu as quelle âge ?
           - Neuf ans… Et vous sept, c’est bien ça ?
           - ‘Bah, il s’intéresse à mon âge, c’est déjà ça.’ Tu as déjà joué à chat ?
           - Vous voulez dire, "avec UN chat" et je crois que c’est un tigre.
           - Mais non béta, je veux dire jouer à chat, je te touche, tu deviens le chat et tu dois me toucher.
           - Comment ça ? Lui répondit-il dubitatif. »
           Yvara jeta un bref coup d’œil autour d’elle puis toucha brusquement le jeune garçon avant de s’éloigner de lui et de s’écrier « Chat ! C’est toi le chat !
           - Quoi ?! Rétorquât-il se relevant brusquement. Et je dois faire quoi ?
           - Bah, tu dois me toucher !
           - Mais vous êtes un peu loin.
           - Bah c’est le jeu, tu dois me courir après pour me toucher et ce sera à mon tour de te courir après pour te toucher… »
           Après un petit moment de réflexion, Astien se prit au jeu et commença à pourchasser Yvara dans les jardins sous les faibles rugissements de la jeune tigresse délaissai à sa cage et le regard des deux familles, du Haut-Roi et de la nourrisse s'amusant du spectacle depuis le balcon donnant sur les jardins.


           Les deux enfants apprirent rapidement à se connaitre et à développer une réelle complicité, se voyant régulièrement. Ils furent toutefois séparé quelques temps après, Astien entrant dans une école militaire à l’âge de dix ans, à l’instar de ses frères et Yvara à l’académie des mages de Daggerfall à l’âge de neuf ans après avoir présenté une affinité à la magie. Bien que toujours fiancé, les deux amis ne se revirent plus avant plusieurs années, n’ayant que peu de nouvelles l’un de l’autre. Alors qu’Astien se dénotait par son excellence, son agilité et son sang-froid lors des exercices militaires, Yvara, se complaisait de son caractère turbulent et enjoué, exaspérant ses professeurs de gâcher son don, par son niveau exceptionnel de bêtise. Elle s’expertisa dans la magie de destruction et l’invocation, au départ dans des plans mesquins, puis avec le temps et la sagesse, pour ses études.
           Entamant sa dernière année à l'académie avant de choisir sa voix, Yvara fut conviée à un banquet au palais de ses parents pour fêter le huitième anniversaire de son frère. Heureuse de retrouver sa famille, outre que par la correspondance mensuelle qu'ils entretenaient, elle pris le premier navire pour rejoindre Bangkorai dans la brume du petit matin et fut accueillie sur les quais d'Abondance par Masara, que le temps n'avait pas épargné à contrario de la jeune mage qui était devenu une belle jeune femme au courbe enjôleuse, au visage doux et fin parsemé de quelques discrètes taches de rousseur sur une peau un peu pale et à la longue chevelure rousse comme un brasier ardent. Blanche, sa tigresse, se précipita impatiemment tel un chien vers sa maitresse pour l’étreindre de léchouille sur le visage. Les deux complices d’en temps se retrouvèrent et partagèrent leurs aventures à l’intérieur d’une diligence affrété pour les ramener au palais. Les retrouvailles avec sa famille se passèrent agréablement bien réchauffant le cœur de sa mère et découvrant le charmant jeune homme, bien qu’un peu grassouillet que devenait son petit frère. Profitant qu’aucun convive ne soit encore arrivé, Yvara présenta ses prouesses magiques à sa mère et son petit frère qui s’amusèrent tous deux du spectacle pendant que le reste de la maison préparait la salle de banquet pour les invités qui ne tardèrent pas à arriver pour saluer le jeune maître. N'en faisant nullement mention auprès de ses proches, la jeune Brétonne espérait lors de sa visite une retrouvailles d'autant plus chère à son cœur, mais fut déçu de ne pas la voir passer la porte. Ne voulant pas partager sa mélancolie elle s'isola comme elle l'avait fait sept ans auparavant dans les jardins du palais. Blanche, couché à ses pieds ne quittait plus sa maitresse d'une semelle, de la petite tigresse sauvageonne de son départ, elle était devenue un somptueux félin, fière et fidèle.
           « Vous… Aimez les poissons ? » Résonna jusqu’au creux du cœur d’Yvara cette simple question qui la fit sursauter et redresser d’un coup.
           - Pas vraiment, ils sont beaux pour la pluparts, mais leurs gouts n’est pas… » Lui répondit-elle avant d’examiner de la tête au pied son ami d’enfance. Astien était devenu un bel homme particulièrement robuste, habillé de beaux apparat noir aux motifs doré, sa posture était resté aussi droite que dans son enfance, sa mâchoire s’était développé pour lui dessiner un visage froid et dur, au regard perçant, malgré un léger sourire dégageant un certain réconfort chez Yvara. Astien ! S’écria la mage avant de s’élancer dans ses bras.
           - Tu aurais pu te changer pour l’anniversaire de ton frère. A moins que ton but était de montrer à tout le monde quelle merveilleuse mage tu fais. La sermonnât-il d’un ton sarcastique.
           - Hey ! Je suis arrivée ce matin, je n’ai même pas eu le temps de passer dans ma chambre.
           - Non, juste assez pour rêvasser dans le jardin de tes parents.
           - Et toi alors ! Du noir ? Tu t’attendais à un enterrement peut-être ? Et la capuche, c’est pour ne pas mouiller tes cheveux ?
           - Mais ma tenue est très bien !
           - Hihihi, accompagnes moi plutôt à ma chambre au mieux de me fanfaronner tes âneries… »
           Accrochée au bras du jeune homme, tous deux se dirigèrent vers la chambre de la jeune sorcière discutant de tout et de rien, tentant de rattraper le temps perdu. Arrivé à la chambre, Astien laissa sa promise en compagnie de Masara afin d’aller saluer ses parents et de l’attendre dans la salle de banquet. Quelques temps plus tard et après avoir essayée l’intégralité de la garde-robe de sa mère, Yvara redescendit à la vue de tous pour se présenter sous son plus beau jour, la robe choisie, bleu à l’encolure doré, épousait parfaitement ses formes, laissant apparaitre ses épaules et son coup, et mettant en valeur sa poitrine, un délicat ruban bleu entrelacé ses cheveux ne laissant passer sur son visage qu’une petite mèche rousse lui caressant la joue. Eblouie par la splendeur de sa promise, Astien resta ébahi, mais un coup d’épaule d’une Khajiit bien avisée lui fit reprendre ses esprits et lui permit de rejoindre la jeune femme pour l’accompagner à leurs places. Le banquet fut des plus réjouissants, les bardes et ménestrels étaient particulièrement doués et le jeune Sir avait été gâté de ses convives. Profitant de chaque instant, Yvara et Astien ne se quittèrent pas de la journée, discutant, plaisantant, dansant en toutes occasions, comme s’ils cherchaient à rattraper un retard qui leur faisait default. A la nuit tombée ils se retrouvèrent sans même s’en rendre compte sur les quais de pêche du Hameau de Murcien, enivrées par l’éclat d’une pleine lune et du panorama, Yvara poussa son compagnon à emprunter une barque pour admirer la cité d’Abondance depuis la rive. Le spectacle était à couper le souffle, éclairée par les rayons de la lune et illuminée par le phare de Strastnoc, reflété sur une eau calme avec les nuages comme contraste entre ciel et terre, la ville brillait de tous ses éclats, à l’image d’Yvara, ravissante dans l’éclairage de l’âtre qui accentuait sa jeunesse et lui faisait pétiller le regard. Sans dire un mot elle se mit à genou dans la barque, joignit les mains et commença à marmonner seul.
           « Qu’est-ce que tu fais ? Lui demanda Astien
           - Je pris Mara pour que cette nuit ne se termine jamais.
           - Tu vas attraper froid.
           - Il ne t’arrive jamais d’être romantique ?
           - Et bien… Il réfléchit longuement puis haussa d’un air naturel les épaules.
           - Bêta ! Hihi. »
           Yvara s’approcha du soldat pour se blottir contre lui. Ils restèrent là, sans dire un mot, juste à profiter du chant prolifique des vagues contre l’embarcation et des refrains lointains des galions s’amarrant au port.
           « Je ne veux pas que ça s’arrête… Je ne veux plus être loin de toi… Se plaignit la demoiselle.
           - … Moi non plus… »
           Dans un geste qui fit frissonner la mage, il l’enlaça chaleureusement contre lui. Avant qu’elle ne se retourne et ne l’embrasse langoureusement posant délicatement sa main sur sa joue.


           Après un retour à contre cœur sur la rive, ils rentrèrent ensemble d’un pas nonchalant à la demeure d’Yvara, sachant tout deux qu’ils devraient se séparer sur le palier. Un garçon d’écurie attendait déjà notre jeune soldat avec son cheval Alezan à la crinière et toison aussi noir que la nuit, ils partagèrent tous deux un dernier baisé avant d’enjambait sa monture dans un douloureux silence. L’amoureuse demoiselle détacha le ruban qui maintenait sa tresse laissant tomber sa chevelure sur ses épaules et l’offrit au cavalier qui le prit délicatement avant de l’embrasser et de l’accrocher à son bras. Masara arriva à ce moment avec un châle et le déposa sur les épaules dénudées de la jeune fille. Le cœur encore chaud, aucun vent n’aurait pu refroidir le brasier qui animait ces enfants de Mara. Elle ne put s’endormir cette nuit-là, dévorée par la passion et les remords du temps qui passe. Mais jamais, au grand jamais elle ne se sentie aussi vivante. Yvara reprit la route accompagnée de Blanche quelques jours plus tard pour Daggerfall et retrouver ses classes, ses enchantements et ses sorts, bien décidé à devenir la meilleure de son domaine afin de se concrétiser en mage de guerre et servir auprès de son cher et tendre. Sa dernière année fut un franc succès et une réelle transformation pour ses pères, n'ayant malgré tout pas réussi à devenir la meilleure de sa promotion, battue de peu par une autre Brétonne à la douce plume aiguisée. Elle entra au service du Haut Roi et usa de son titre et des relations de ses parents pour être affecté à une brigade bien particulière. C'est ainsi qu'au cinquième jour de Mi-L'An, alors que la garnison se préparait à la chasse pour honorer Hircine, Yvara s'approcha du commandant pour lui remettre son affectation. Celui-ci, vêtu d'une tenue matelassé noir, de quelques plaques de cuirs et de pièces métalliques doré, d'une épée dans son fourreau et d'un carquois tous deux fixés dans le dos, diverses poches accrochées à la ceinture et d'une multitude de dagues décimées sous sa cape en plus d'un étrange ruban bleu attaché autour de son bras gauche, s'entrainait au tir à l'arc s'usant sur un arbre singulier en amont de la forêt. La jeune mage entama un rituel et lança un fragment de cristal sur l’arbre le déracinant sur place faisant réagir le commandant aussi prestement qu’il décocha une nouvelle flèche en se retournant.
            « Yvara ?! S’écria-t-il, débandant son arc aussitôt.
            - Mage de Guerre Yvara Orias mon commandant ! Se présentât-elle d’un grand sourire en saluant son supérieur.
            - Mais qu’est-ce que tu fais là ?
            - Je viens vous remettre mon affectation chef !
            - Quoi ? Il prit le papier et commença et le déchiffrer. Suis-moi. Lui ordonnât-il se dirigeant vers sa tente. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
            - Quoi tu n’es pas heureux de moi voir ?
            - Bien sûr que si… Concéda-t-il d’une touche d’anxiété. Mais qu’est-ce que c’est que cette affectation ?
            - Je n’en pouvais plus d’attendre, alors je me suis fait affecter sous ton commandement…
            - Mais tu ne comprends dont pas ! C’est une unité d’éclaireur et de première ligne. Ce n’est pas un jeu !
            - Astien, je comprends ton ressentiment, mais j’ai fait mes classes et puis sous tes ordres je n’ai aucune raison de m’en faire. Pourquoi ne peux-tu dont pas juste te satisfaire d’être auprès de ta femme ?
            - Par ce qu’elle risque sa vie ici ! S’énerva-t-il, faisant reculer la jeune demoiselle d’un pas en arrière provoquant un profond silence mélancolique. Pfff… Fini-t-il par souffler avant de s’approcher d’Yvara et de la prendre dans ses bras. Je ne veux pas te perdre, encore moins au combat, comprend moi.
            - Je…
            - Je sais que tu es capable du meilleurs et je ne doute pas de ton efficacité sur un champ de combat, mais… Cette division est parmi les plus dangereuses, les hommes et femme qui la côtoient sont des vétérans, le risque est trop élevé pour que tu restes.
            - Mais toi alors ? Le risque te…
            - J’ai fait mes preuves Yvara et je… Etant commandant, je prends moins de risque que mes hommes. Je t’en prie… Pour l’amour de Mara, tu ne peux pas rester.
            - Mais je ne veux pas te quitter !
            - Hmm. La capitaine Amir est un ami et un très grand officier, en plus de ça son campement est à quelques lieux du nôtre, c’est une garnison qui passe après nous, si tu veux. Je vais te faire affecter auprès de lui, on ne sera qu’a quelques heures de distance, voire moins avec l’Oratoire. »
            Ses paroles se voulaient rassurante et avaient portées leurs fruits, Yvara quitta le camp deux jours plus tard pour rejoindre le campement de l'officier Amir, un Rougegarde, Héro de guerre tatoué des hauts fait de ses conquêtes avec qui elle entama une relation harmonieuse, d'un traitement de faveur en vue de sa classe et de ses talents aux combats. Les jours qui suivirent, furent un soulagement pour le jeune couple qui put se voir bien plus souvent et profiter réellement de leur passion et ceux, malgré les incursions des quelques tribus nomades et barbares sur les côtes.
           Trois années passèrent, le calme séjournait dans les deux camps, les complots, incursions et menaces s'étaient calmées ces derniers mois, l'ambiance était sur le retour et tous s'étaient pour le moins relâché, même la vigie sud du camp d'Astien s'était assoupie. Cependant, c'était sans compter la venu d'une tache bleu au grand galop dans le paysage, qui surprit notre régit et le pressa de souffler dans le corps de guerre réveillant l'intégralité du campement à grand fracas. S'approchant du camp, la tache bleue se métamorphosait de plus en plus en une cavalière de l'alliance s'écriant de toutes ses forces « ASTIEN ! ASTIEN ! ». La reconnaissant, la vigie ordonna d'ouvrir immédiatement les portes, tous se précipitèrent sur leurs armes s'attendant aux pires. Entendant les cris de sa belle aux abois, le commandant attrapa son épée et sorti sans prendre le temps de revêtir une chemise, se précipitant vers l'entrée sud du camp.
           « Yvara ! Que ce passe t’il ! S’écria-t-il en panique en l’apercevant.
           - Je l’ai ! Je l’ai ! Lui répondit-elle tout excité un parchemin à la main en se jetant dans les bras abasourdit du soldat.
           - Quoi ? Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?!
           - La date de notre mariage ! Je l’ai ! S’émerveilla-t-elle tentant de reprendre son souffle. On se marie au palais d’Hubalajad le mois prochain !
           - Quoi ? Mais…
           - Commandant ? Que se passe-t-il ? L’interrompis l’un des nombreux soldats du camp les entourant et attendant de savoir de quoi il retournait.
           - Je vais me marié… Répondit-il de façon inaudible, le regard perdu.
           - Mon commandant ?
           - Je vais… On va se mariées. Se reprit-il en redressant la tête et en fixant les yeux de la jeune mage. »
           Un long silence parcourra le camp, les deux amants, obnubilés par leur bonheur était perdu dans le regard l'un de l'autre, alors que le reste du régiment, réveillé à la hâte, le souffle encore lourd, l'arme à la main, avait du mal à analyser la nouvelle. Le silence fut finalement brisé par l'intonation « A BOIRE ! » d'un orc plus réactif que les autres, qui mit la troupe dans un état second, scandant le nom du commandant et de la mage et faisant déjà rouler sur le sol les fûts d'hydromels alors que les deux amoureux bousculés dans le tohubohu de l'évènement s'étaient retrouvés dans les bras l'un de l'autre, les lèvres entrelacés.
           Le jour du mariage arriva, toute la caste de Haute Roche et de l'enclume, ainsi que divers compagnons d'armes étaient présents pour participer à l'évènement, le Haut Roi Emeric lui-même s'était déplacé, ayant annoncé officiellement les fiançailles, treize ans auparavant il n'aurait pu louper ce mariage. En souvenir de leur nuit passée sur la rive d'Abondance, les deux amants demandèrent à officier la cérémonie de nuit sous la protection de la pleine lune et de Mara. Ce qui ne retira rien à la splendeur de la cour du palais, mêlant avec harmonie, lanterne, fleure et draps. Les reflets de l'arche aux rideaux fins, brodé de blanc et de noir s'émerveillaient sur les ondulations du bassin au centre de la cour, dont le chant des grenouilles ne semblait pas gêner les ménestrels et convives autour. Les musiques s'estompèrent à l'instar du brouhaha des invités. Tous se rassemblèrent autour du bassin, un verre à la main. Le Haut Roi Emeric sortie du palais en tenu de cérémonie laissant trainer sa longue cape sur les marches avant de s'arrêter à quelques pas des dernières marches, positionné à droite de l'escalier et restant en surplomb de la foule, la main sur le pommeau de son épée. Puis, suivit des parents d'Astien qui descendirent pour se mettre à la droite de l'arche. Ce fut alors au tour d'Astien lui-même de descendre, fidèle à lui-même, vêtue de noir et d'or, son épée à la ceinture et son ruban bleu toujours accroché au bras, pour se placer sous l'arche, la main tremblante, dénonciateur de son état d'esprit. Le silence complet parcourra la cour, même le chant batracien s'arrêta l'espace d'un instant, les deux portes du palais s'ouvrirent alors en grand laissant apparaitre la jeune mariée accompagnée de son familier qui s'avança jusqu'aux premières marches puis s'arrêta. Sa longue robe blanche s'étalait sur le sol tel un rideau de lumière sur une eau calme et silencieuse. Un collier d'or et d'argent retenait un léger voile transparent qui descendait jusqu'à l'encolure laissant apparaitre ses épaules. Les manches tombaient harmonieusement le long des bas, son basin était dessiné à la perfection par une ceinture blanche brodée de file d'or, dont les finitions descendaient à auteur de cheville. A la lueur des rayons d'argent de la lune posée sur elle, elle rayonnait telle Mara elle-même descendu sur Nirn. Rejoint pas son père, suivi de sa mère et Masara portant la traine, elle descendit jusqu'à l'arche ou l'attendait déjà, les liens d'une vie tant attendu. Le prêtre arriva ensuite pour entamer la cérémonie. Peu, ce jour-là purent se vanter d'avoir vécu mariage aussi harmonieux et chaleureux. Les festivités étaient d'autant plus belle que peu d'imprévus ne survinrent pendant la soirée. Nos deux amants et désormais mariées s'estompèrent de leurs convives quelques heures plus tard pour honorer leur nuit de noce sous les encouragements d'une foule un peu trop dissipé et envahissante, mais un Orc armé et amis des mariées devant les portes du palais, reste un bon moyen d'avoir la paix.


           En l'an 2E 578 la nouvelle de la disparition de l'Empereur Varen Aquilarios traversa tout Tamriel jusqu'à la demeure d'Astien et Yvara qui se préparèrent à un rassemblement de guerre, ordonné par le Haut Roi Emeric à Haltevoie. Avec la disparition de l'empereur, les accords passés entre Emeric et lui furent rompu, aussi fut-il décider d'attaquer Cyrodiil, d'autant plus que des rapports venant du Domaine et du Pacte affirment que tous les deux sont déterminées à attaquer la porte Ouest de Cyrodiil. Voulant profiter de cet élan, Astien fut envoyé sur les montagnes coloviennes profiter de la distraction des alliances rivales pour attaquer les impériaux directement depuis la crête. Yvara passera en deuxième vague de soutien sous le commandement de l'officier Amir, pour laisser le passage ouvert et permettre aux armées de l'alliance de Daggerfall d'arriver jusqu'à la cité.
           « Le plan est plutôt simple. Répondit surprise Yvara, aidant son époux à mettre son armure.
           - Encore faut-il qu’il fonctionne. Tout dépendra de la prise de la porte.
           - Mah, je n’ai aucun doute que mon époux fera ça en deux temps, trois mouvements. Hihihi. S’en amusa la mage.
           - Oh, ba oui, c’est si simple… Le Bréton enfila ses bottes. Pour les impériaux, j’en fais mon affaire, depuis la disparition de Varen, ils ont perdu leur cohésion de groupe. Le domaine est trop arrogant et ne sera pas un grand problème. Je suis sûr que ma tendre et chère en ferait son affaire. Plaisantât-il en se retournant vers sa bienaimée. Nan, ce qui m’inquiète c’est le Pacte, les Nordiques sont de redoutable combattant et leur dépendance à l’hydromel n’a d’égal que leurs soiffe de sang. Avec ça, leur alliance aux Argoniens et aux Dunmers, qui motivés, sont capables de prouesses incommensurable, j’ai vue des Argoniens faires jalouser des Altmers question magie. »
            Astien se releva et se dirigea vers la sortie de la tente, mais fut rattrapé peu de  temps avant par Yvara qui lui attrapa les coudes avant de poser son front sur son dos.
           « Je t’en prie, ne prend pas de risque inutile…
           - Allons… Aucun Divin, Deadra ou Aedra ne serait me séparer de mon épouse.
           - Ce ne sont pas eux que tu vas combattre dans l’immédiat… »
      Astien baissa la tête et repris sa marche pendant qu’Yvara perdit la prise, ne touchant en dernier lieu que le ruban bleu, toujours accroché à son bras.
           Attendant les nouvelles des éclaireurs Yvara ainsi que le reste de son régiment patientaient avec pêne et exaspération de pouvoir intervenir, n'ayant aucun autre moyen de savoir comment se dérouler la bataille de la Porte Ouest. Yvara, faisant les cent pas sous sa tente, entendit soudain le camp s'affoler, elle attrapa son bâton de destruction et sortie pour découvrir un ciel aussi noir que les ténèbres, jonché au loin d'un titanesque anneau de métal pour venir faire s'enfoncer des espèces de grappins ou d'ancres à toute vitesse jusqu'au sol. Les mages comme les soldats s'alarmèrent d'autant plus lorsque le cri d'une créature effroyable fit écho jusqu'à eux comme un coup de tonner et ce, malgré la distance. Le nom d'Astien résonna ardemment dans les pensées de la Brétonne et sans demander son reste, elle siffla son cheval pour se précipiter sur le champ de bataille suivi d'autre de ses camarades qui eux non plus n'avaient pas attendu leurs restes. Même sur monture à grand trot, il fallait comptaient une bonne demi-heure pour rejoindre la Porte, ce qui ne les empêchèrent pas de voir s'effondrer devant eux les statues et ornements impériaux qui ornaient le grand mur colovien.
           « Mara je t’en prie, aide moi. Mara je t’en prie, aide moi. Mara je t’en prie, aide moi. » Répétait-elle ardemment en arrivant sur les lieux, espérant désespérément une réponse ou un signe.
           « Fouilliez la zone ! Extirpez moi tous les survivant, tous ! Et montez-moi un camp à proximité ! Ordonna-t-elle en oubliant son grade.
           - Yvara, ce n’est pas à toi de donner ces ordres…
           - Amir ! Il faut le retrouver ! Lui cria-t-elle »
           Les larmes aux yeux elle se retourna vers les décombres pour les dégager à l’aide d’une magie quelle ignorait détenir. Une main passa à travers la roche avant d’appeler à l’aide dans un son étouffé. La mage s’y précipita et dégagea un Impérial des débris, suffoquant. Seul survivant conscient elle l’amena à l’aide d’Amir et d’une civière improvisé jusqu'à une tente qui venait d’être monté. Incapable de répondre, Yvara dût attendre l’œuvre de mage de guérison pour l’approcher à nouveau. Bien qu’encore souffrant et divaguant, elle finit par pouvoir l’approcher.
           « Qui… Qui êtes-vous ? Demanda l’impérial d’un souffle lourd.
           - Yvara de Cum… Portant désormais le même nom que le Haut Roi, mieux valait-il face à l’ennemie dissimuler cet aspect. Orias ! Yvara Orias, de l’Alliance de Daggerfall.
           - Des Deadras… Ses paroles était difficile et presqu’inaudible
           - Quoi ? Qui les a invoqués ? Le pacte ? Le Domaine ?
           - Nan… Personne ne les as… Aarg ! »
           La discussion s’arrêta là, le malheureux n’en pouvait plus et risquait de passer l’arme à gauche. Yvara se redressa et commença à réfléchir à quelle genre de Deadra pouvait faire autant de dégâts mais fut aussitôt interrompu par une boule de feu envoyé sur la tente. Tapant son bâton à terre elle fit s’envoler le voile pour laisser apparaitre les immondes créatures d’Oblivion revenu à la charge avant de se noyer dans un flot de lumière et finir par perdre conscience.



Chapitre IIBientôt

Excada:
J'ai commencé à lire ta fan fiction d'hier et je ne me suis plus arrêtée , on s'y croirait =)

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