The Elder Scrolls Online - Le Cercle de l'Eveil > La Taverne des Eveillés
La taverne du barde
Herkin:
--- Citation de: Excada le 14 mars 2017, 10:36:10 ---J'ai commencé à lire ta fan fiction d'hier et je ne me suis plus arrêtée , on s'y croirait =)
--- Fin de citation ---
Bon alors Bago ? un peu de romantisme, alors quoi :)
Woupi, Dunkan, quels talents de narrateurs , Bravo ;)
Haulrik:
Je ne vais pas tarder à mettre la mienne, mais ce ne sera pas très long, faute de quoi la syntaxe sera laborieuse.
Soon,
Douce Plume:
Ohhh j'adore, j'ai hâte de lire la suite !!!!
Haulrik:
Le personnage que j'ai choisi pour pratiquer le RP n'est autre que Dettlaff Landral, lame-noire.
Dettlaff Landral, tant de mystères tournent autour de ce personnage. L’ombre qui l’entoure, et l’aura malveillante de celui-ci empêche même les érudits les plus confirmés à dévoiler son histoire complète.
I – La naissance d’une ombre
On sait bien peu de choses au sujet de l’enfance de Dettlaff, bien qu’il suggère qu’il soit né en Cheydinhal, d’une famille de nobles. D’autres affirment qu’il est la descendance directe ou indirecte d’une lignée de vampires, bien qu’il n’en soit pas un. Curieusement, cet impérial affectionne particulièrement cette race pour laquelle il tisse beaucoup de liens, très facilement, même si il est plus réticent suite à l’évènement dont il a été témoin, et acteur. Contrairement aux loups garous, qu’il exècre en tout point.
Dettlaff passa la majeure partie de son enfance en Hauteroche, un individu parmi les autres. Dettlaff se fondit dans la masse en tant que vendeur de chandeliers en argent, afin de subvenir à ses besoins. Une vie banale, pour un homme qui souhaite rester dans l’anonymat.
Il domicilia dans un petit manoir reclus de Raidelorn, coupé du monde, utilisant un oratoire afin de poursuivre son travail qu’il menait en Hauteroche.
II – L’avènement d’une lame noire
Mais ce ne fût pas aussi simple. Dettlaff fût, malgré lui, impliqué dans un meurtre alors qu’il séjournait à Haltevoie. En effet, un homme a été retrouvé mutilé, ses morceaux jetés dans une rivière. Dettlaff fût interrogé, et il n’était pas si innocent que cela.
Quelques semaines en arrière, Dettlaff noua un lien fort avec Rohellec, un citoyen d’Haltevoie en réalité vampire, qui cacha sa véritable identité à tous, sauf à Dettlaff lorsque ce jour-là, Rohellec le sauva lors d’une altercation avec le culte de Sangrépine, qui alors, avait pris d’assaut un comptoir commercial de Haltevoie, où Dettlaff vendait ses chandeliers. De justesse, Rohellec égorgea ce qui a failli être le bourreau de Dettlaff.
Remerciant ce qui allait être son ami, Dettlaff apprécia grandement le geste ; c’est alors que les jours suivants, ils festoyaient, s’invitaient à des soirées aux quatre coins de Hauteroche, ensemble, comme deux amis inséparables. Par ailleurs, Dettlaff aurait été tenté par le vampirisme à plusieurs reprises, mais Rohellec déclina la demande, ne voulant pas que Dettlaff soit un monstre assoiffé de sang comme lui.
III – La rencontre d’une folie
La nuit du 4 de Plantaisons, Dettlaff rencontra Rowena, une bretonne, lorsque celui-ci vendait ce qui semblait être son dernier chandelier, avant que le comptoir ferme ses portes. Accompagné de Rohellec, Rowena apparut car elle était intéressée par ce chandelier, mais plus particulièrement par l’homme qui la vendait. Le trouvant charmant, une discussion s’engageait entre elle et Dettlaff.
Les jours qui suivirent, un lien fort liait les deux tourtereaux, alors inséparables. Les trois amis, Rohellec, Dettlaff et Rowena se voyaient pratiquement tous les jours, et ensemble, ils voyageaient et aidaient les quelques gens rencontrés en chemin. L’aventure à trois venait de commencer. Investi dans l’art de la furtivité et de l’agilité, Dettlaff suivi la voie de la lame noire, Rohellec, eh bien, du vampire, et Rowena de la sorcière. Dettlaff était éperdument tombé amoureux d’elle.
Leurs pérégrinations continuèrent jour après jour, jusqu’à une froide nuit de Soufflegivre, où un évènement bouleversant alla survenir dans l’existence de Dettlaff. En effet, dans une maison isolée de la Fendretour, où les trois amis festoyaient avec d’autres, Dettlaff découvrit l’horreur.
IV – L’odyssée du déchu
Elle était là, gisant sur le sol, maculée de sang, perforée au cou, Rowena, il 'a tenait dans ses bras, ensanglantée. La garde étant sur l’enquête, elle avait déterminé que celle-ci avait été délibérément tuée par un vampire. Pris d’une rage noire, Dettlaff se mit en quête du meurtrier, arpentant HauteRoche en passant par Lenclume, à la recherche de Rohellec, alors introuvable depuis.
Ce n’est qu’en étant de passage à Havre Tempête que Dettlaff retrouva Rohellec, alors en train de se nourrir d’une enfant. Saisi par l’incompréhension et la colère, Dettlaff interpella son ami. Celui-ci lui faisait comprendre que les vampires ont un code de conduite bien précis, et que la soif de sang ne peut être comblée qu’en y cédant. Rowena avait tenté de l’amadouer, afin de tromper Dettlaff ; mais Rohellec étant plus tenté de se nourrir plutôt que de satisfaire ses besoins sexuels, lorsque la fille se hâta sur lui, au moment de l’embrasser, au lieu de le faire, il la morda au cou, la tuant en absorbant son sang.
Dettlaff perdit toute envie de vivre. Seul subsistait en lui le désir de vengeance, une vengeance froide et sans limite.
Suite au récit de Rohellec, Dettlaff pris parole :
« Non, tu as juste trahi ma confiance, et vous m’avez dupé, tous les deux. Je te pardonne, mais je pleure, mon ami, car il nous faut nous séparer. »
Suite à ces mots, et sans plus attendre, Dettlaff se rua sur le vampire, et sans que celui-ci ait le temps d’agir, lui enfonca sa dague en plein cœur, avant de le découper et de jeter ses morceaux dans la rivière. Dettlaff hurla de rage.
Il se dénonça à la garde suite à quoi il fût arrêté mais relâché aussitôt qu’il est révélé que celui-ci était un vampire, et qu’il n’a fait que son « devoir » de citoyen.
« Dettlaff Landral domicilié à Raidelorn, accusé de meurtre envers un citoyen de Haltevoie a été gracié suite à la révélation que celui-ci était un vampire, et qu’il dupait l’ensemble de ses concitoyens. Félicitations, vous pouvez être fier de vous, Dettlaff. »
Le trahi perceva sa prime, et parti.
V – De mercenaire à agent double
Des années plus tard, Dettlaff, ayant perfectionné son niveau en furtivité et ayant pris goût pour l’assassinat dû à des années de pratique en tant que mercenaire, décida de servir la cause de l’Alliance de Daguefilante, en l’honneur, malgré tout, de la faction de sa bien-aimée, Rowena.
Il fut chargé d’une double lourde mission pour celle-ci : il devait infiltrer à part entière le Pacte de Cœurébène, afin d’y révéler toutes les informations possibles qu’il puisse rassembler au fil de sa quête, ainsi que pour l’affaiblir de l’intérieur, quitte à trahir, ou tuer les siens.
Sa mission commença aux confins de Bordeciel, pour continuer en Morrowind.
Aujourd’hui, il n’est que l’ombre de lui-même, et ne pense qu’à une chose : accomplir sa mission quel qu’en soit le chemin pris pour y parvenir. Il devait intégrer un groupe qui l’aiderait à avancer, et le remettrait sur le chemin des combats haletants, et des aventures saisissantes et violentes.
- Caractère d'un personnage froid et méfiant
Fidèle à l'Alliance de Daguefilante et malgré sa mission, Dettlaff n'oublie rien. Il est très rancunier et a des tendances vers l'assassinat, le vol, et le meurtre non gratuit.
En effet, Dettlaff ne se permet pas de tuer un innocent, sauf si nécessaire, comme à l'incident de Belkhart, où il fût contraint d'assassiner une famille de noble pour le Comte du "Château d'or", en tant que mercenaire.
C'est un personnage froid et distant, ainsi que très sombre. Il dégage une aura plus ou moins négative, selon les événements. Par exemple, lors d'une fête, il sera perçu comme quelqu'un de très renfermé, sans être malveillant pour autant.
C'est un agent aguerri, agile, et talentueux pour le combat au corps à corps. En outre, il ne sait pas se servir d'un arc ou autre arme à distance.
Son cœur est devenu de pierre, alors parler d'amour à Dettlaff serait l'insulter. De plus, il est très impulsif et a le sang chaud,a lors la moindre crasse faite à son égard, et des têtes roulent.
Dettlaff est majoritairement solitaire, mais depuis peu a une envie insatiable de rejoindre un clan.
Woupiloupi:
Chapitre IIHavreglace
Les images viendront plus tard.
Dans un songe abyssale, l’écho larmoyant des sanglots résonnait dans le cœur d’Yvara, une douleur qui n’était pas la sienne mais quelle ressentait en son sein. Comme l’extériorisation d’une peine déchue, elle avança éblouie par une lumière intense vers l’écho de ces pleures, chaque pas l’éloignaient un peu plus des rives lointaines et anodines d’une forces impénétrable. Similaire à une mélodie douce et apaisante, elle entendit le délicat murmure par-delà l’horizon sans pour autant pouvoir distinguer les mots des pensées, seul l’étreinte compatissante et harmonieuse lui tendait une main dans ce songe abyssale.
L’enclavant dans un duvet froid et humide, la jeune mage se réveilla avec peine, sentant comme un marteau frappant à grand éclat dans sa tête. Elle ouvrit finalement les yeux pour se retrouver en compagnie d’un homme d’âge mur, d’aspect caucasien et vêtue d’un jute en toile tissé de mauvaise facture. Voyant qu’Yvara était réveillé, il s’approcha d’elle et posa sa main sur son front.
« Comment vous sentez-vous ? Lui demandât-il, d’un ton calme et délicat.
- Je… Je… Je ne sais pas. Qui êtes-vous ? Où sommes-nous ? »
Yvara était totalement perdue, sa migraine l’empêchait de réfléchir correctement et son esprit voguait sur une barque embrumée dans les limbes lymphatique.
« Mon nom est Marcus Cirius Lucius, vous m’avez sauvé la vie dans les débris de la Grande Porte Ouest de Cyrodiil, vous ne vous en rappelez pas ?
- Je… Une douleur intense lui crispa le visage et lui fit fermer les yeux avant de les rouvrir peu de temps après. Non. Je ne me rappelle de rien.
- Vous souvenez vous de qui vous êtes ? Demanda l’Impérial soustrait d’une lueur d’appréhension.
- … Non. Répondit-elle alors les yeux écarquillés et dans un timbre de voix tremblant, comprenant qu’elle ne savait plus rien de son passé. »
L’air totalement effrayé, la brétonne s’alarma de sa situation, regardant autour d’elle pour découvrir une pièce humide et sombre, aux parois creusées à même la roche, habitée d’hommes et de femmes au regard livide et au teint blafard. Cherchant à comprendre, elle se tourna vers son compagnon pour lui demander ce qu’il se passait. L’homme ne répondit pas tout de suite et l’examina de plus près.
« Je ne sais pas… Du peu que je sais, vous vous appelez Yvara O…rias, il me semble… Hésita-t-il après un moment de réflexion. …Une mage de l’Alliance de Daggerfall. Ça ne vous dit rien ?
- Non, du tout. Une mage… Elle leva doucement sa main, pomme vers le haut et fit apparaitre une légère flamme dans celle-ci qu’elle caressa de son indexe et majeur. Puis referma sa main pour redresser la tête vers l’impérial. Ou sommes-nous ?
- Dans une sorte de prison de toute évidence… Il s’arrêta brusquement, tendant l’oreille et d’air attentif. Attendez, j’entends des bruits… »
Sans tarder, l’Impérial se redressa et se précipita vers la porte de barreaux. Yvara en profita pour inspecter sa tenue, elle était identique à celle de ses camarades de cellule, inconfortable, démangeant et en piteuse état. Encore fatiguée et fiévreuse, elle se frotta le visage et regarda Marcus discuter avec un groupe d’hommes aux travers des barreaux de la cellule.
« …Je suis Marcus Cirius Lucius de la cinquième cohorte Impérial en poste aux Portes Colovienne. Les portes ont justement étés attaqués et je me suis retrouvé ici avec cette femme. Désignant Yvara et incitant inconsciemment l’homme en avant du groupe à la dévisager d’un regard patibulaire. Vous avez réussi à vous échapper, c’est ça ? Demanda-t-il avec insistance sans pour autant obtenir de réponse. Vot’ tatouage, je sais que vous faites partie de l’Empire, je peux vous être utile, je sais me battre ! »
Vraisemblablement le chef du groupe, son interlocuteur pris quelques instants de réflexion, un autre, plus âgée et borgne s’approcha et lui glissa quelques mots à l’oreille qui semblaient amuser deux autres de leurs compagnons au passage.
- On te prend, toi. Mais pas elle. Désignant la mage du menton.
- On perd not’ temps !!! S’offusqua un cinquième luron à la voix grave et au ton menaçant. On a déjà bien assez d’problèmes à gérer, si en plus on doit materner c’lui là…
- C’est une mage de guerre, elle vous sera aussi utile et je m’occupe de la porter le temps qu’elle reprenne ses esprits… » Voyant l’homme en face de lui réfléchir, Marcus sur enrichit dans l’intention de le convaincre. « Elle m’a sauvé la vie, comprenez que je ne peux pas la laisser là. »
Grommelant, il finit par déverrouiller et ouvrir la grille.
« Si jamais vous nous ralentissez, je vous tue moi-même. Déclarât-il d’un ton acerbe. Qu’un-Œil, jette ton œil sur la femme, elle n’a pas l’air en état de se battre… »
Le vielle homme entra dans la cellule et s’approcha d’Yvara pendant qu’agacé de la situation, le luron à l’allure colossale tapa dans l’épaule de son commandant.
« Sérieusement ?! Si le Capitaine était encore là, on aurait déjà un tas d’cadavre à nos pieds, on perdrait pas not’ temps à jouer les infirmières ! »
Les deux hommes se dévisagèrent un long moment mais le colosse finit par se lasser et se retourna à ses occupations. Imperturbable, le borgne examinait déjà la mage. Prenant les devants, Marcus lui fit part de l’état d’Yvara.
« Je ne la connais que depuis peu, apparemment elle a perdu la mémoire…
- Hum… Le coupa le vieil homme. C’est une brétonne…
- Elle m’a sauvée la vie faisant fi de mes origines et de son alliance… Souligna Marcus de crainte qu’ils ne changent d’avis. »
Qu’un-Œil sembla quelques instants pensif, tenant entre ses mains la tête d’Yvara.
« Si elle a perdu la mémoire, c’est pas dû à un choc, elle ne présente aucun signe de trauma. Hormis une légère fièvre, physiquement, elle n’a rien. Pointant son index sur le front de la jeune femme. Là-haut par contre, c’est plus dur à dire… stress post-traumatique, probablement. Et là c’est hors de mes compétences, seul Kynareth peut en dire plus.
- Bien, on l’embarque. Ordonna le chef du groupe en se retournant. »
Mécontent de la situation, le colosse s’interposa devant son commandant le torse bombé et se mit à la bousculer.
« T’as entendu le toubib, c’est une Brétonne. C’est notre ennemie ! Lui rappela-t-il sèchement, continuant de le bousculer. Et si tu veux l’embarquer, tu deviens mon ennemi ! » Sentant la situation dégénérer, Marcus se releva prêt à intervenir, mais le vieil homme l’attraper par le poignet et d’un signe de tête lui indiqua de rester à l’écart. « Je laisserai pas la mort de nos frères se faire souiller par ta traitrise…
- Par les sacrosaintes couilles de Malacath, tu vas fermer ta gueule Hurleur ! Lui intima alors le borgne encore accroupie devant la mage. »
Sans prendre la peine de l'écouter, Hurleur continua ses brimades et de pousser son commandant, alors que ce dernier semblait, sans dire un mot de plus, s'agacer de plus en plus de la situation jusqu'à ce que, et dans un élan de colère, il tire sa dague de derrière son dos pour entailler le ventre de la brute. Celle-ci hurla de rage et de colère tout en reculant de quelques pas afin d'analyser la situation regardant son abdomen dégoulinant de sang. Mais sans attendre, son assaillant reprit la charge toujours armée de son couteau à l'allure Deadrique. Le colosse riposta alors à son tour d'un coup de poing dans la mâchoire du guerrier. Voyant le combat, Marcus jeta un vif coup d'œil vers les compagnons des deux hommes, mais aucun, ne semblaient vouloir intervenir et ne voulant pas se prendre un coup pour rien, il décida à son tour de ne pas agir tout en se plaçant entre le combat et Yvara de façon à intervenir si jamais les choses venaient à se tourner de leur côté. Le combat devenait de plus en plus ardu et violant, Hurleur attrapa l'impérial pour le plaquer au sol tout en profitant de son poids pour le dominer, pendant que son adversaire continuait de l'entailler de toute part sans vraiment avoir l'air de gêner le colosse. Celui-ci réussi d'ailleurs à le désarmer et commença à serrer ses mains autour de son coup, y mettant une telle volonté que les veines de son crâne rasé, gonflaient sous la pression. Les yeux rouges et le souffle coupé, l'Impérial attrapa la tête de son assaillant et pressa ses globes oculaires de ses pouces lui faisant lâcher prise après un petit moment et reculer dans un cri strident qui fit frissonner la mage, rabattant ses jambes vers elle et y plongeant la tête ne voulant plus être témoin de l'horreur de la seine. A nouveau debout et après avoir récupéré difficilement son souffle, un œil à moitié fermé, la pommette gonflée, il fonça à nouveau sur le titan encore aveugle, ses mains sur son visage, pour lui porter un violant coup dans les parties intimes, lui faisant plier les genoux puis tomber à son tour pour se jeter sur son dos et entourer sa trachée et sa nuque de ses bras qu'il compressa de toutes ses forces. Tel une bête déchainé, le colosse se releva et tenta de dégager son adversaire en lui assénant des coups de coude dans les cotes puis en l'écrasant violemment et à plusieurs reprises contre le mur, mais la prise du guerrier était telle que la bête manqua rapidement de souffle avant de s'écraser comme une masse informe contre le sol. L'impérial garda son emprise encore quelques secondes jusqu'à ce qu'il soit certain que le colosse était bien mort, il relâcha son étreinte avant de se laisser tomber sur le côté, allongé sur le dos, récupérant de son combat quelques instants les mains encore tremblante de l'adrénaline qu'il avait accumulé.
Le calme revenu, Marcus se pencha vers Yvara pour la rassurer, celle-ci effrayé, se redressa vers lui et de façon inaudible lui demanda s'il fallait vraiment les accompagner. Le soldat comprenant le peu de choix possible essaya de l'apaiser et réussi par la convaincre que c'était leur seule solution et chance. Assisté de Qu'un-Œil ils aidèrent la mage à se redressait puis l'aidèrent à marcher, mais la Brétonne leur signifia que ce n'était pas la peine et avança fébrilement, mais sans assistance vers la sortie avant de se faire interpeller par une voix égayé et anodine provenant du recoin le plus obscur de la cellule, caché parmi les autres détenus aux regards livide
« Pour vous échapper, il vous faudra l’aveugler.
- Quoi encore ? Qui parle ?! Rétorqua aussitôt d’un ton froid et excédé, le guerrier au visage encore recouvert de bleu et l’œil fermé.
- Sir Cadwell mon bon seigneur, pour vous servir. »
Sortant de la pénombre l’homme toujours assit avança sa tête dévoilant un large sourire sur un visage creux identique à ceux des autres détenu bien que se détachant d’une pointe d’intelligence dans le regard, pourtant tout aussi livide et portant une passoire sur la tête en guise de casque.
- De qui parler-vous… Poursuivit alors le borgne d’un ton moins menaçant et plus sage. Qui doit-on aveugler ?
- Mais l’œil, qui d’autre ? L’œil du seigneur de la désolation, il voit tout et tout le monde.
- Les borgnes, c'est notre spécialité ! Répondit d’un ton amusé l’un des trois soldats resté à l’extérieur de la cellule et faisant un clin d’œil au vieux guerrier.
- Aaaah mais mon doux seigneur, la force brute n’est pas toujours la meilleure solution, il vous faudra du doigté, de la finesse, de la ruse.
- C’est moi ou il a dit que j’étais doux ? S’offusqua le doux Seigneur.
- Comment alors ? Repris le vieil homme sans faire fit de la remarque de son compagnon.
- La magie bien sûr ! Répliqua alors Cadwell comme si la solution était évidente. J’aime la magie, c’est tellement… Magique ! »
Les regards se portèrent aussitôt vers Yvara faisant sourire le commandant du groupe au passage, avant qu’il ne reprenne la parole, paraissant avoir repris son calme.
« J’imagine que contre cette information, vous voulez qu’on vous emmène avec nous ?
- M’emmener ? Mais pourquoi faire ? Je suis bien ici, c’est chez moi ici, j’y ai ma maison, mes affai… »
Sans vouloir comprendre ni même écouter le reste du monologue du vieux fou, le groupe sorti de la cellule pour déambuler dans les couloirs, l’arme à la main, à la fut du moindre danger. Parmi eux se trouvait cinq impérial en plus de Marcus et Yvara, le commandant au regard froid et médisant qui ouvrait la marche, le vieux Qu’Un-Œil juste derrière lui, deux hommes, Tam-Tam et Saumure aux visages et à l’allure similaires et à l’aspect amusés et mesquins, ainsi qu’un jeune homme, Tempête, restant discret et n’ayant pas encore fait connaitre le timbre de sa voix. Qu’Un-Œil arrêta le groupe un instant et s’approcha de son commandant pour inspecter son œil encore fermé et gonflé de l’altercation, puis il sortit sa propre dague et entama une légère incision sous le coquard du guerrier perçant la poche de sang et libérant la paupière de ses mouvements. Peu de temps après avoir repris leur marche, toujours sur le qui-vive, Marcus se rapprocha du chef de groupe, désireux d’en savoir plus sur la situation.
« Vous savez ce qui se passe ? Enfin j’veux dire, pourquoi on se retrouve ici ?
- J'ai ma petite idée. » Le regard toujours avenant, le commandant lui répondit d’une intonation assuré. « Avant d’arriver ici, on n’a pas simplement été capturé… On a été sacrifié.
- Sacrifier ?! Répéta Marcus incrédule. Mais... Vous ne devriez pas être...
- Mort ? Si. Mais c’est pas ça qui m’inquiète le plus. L'homme qui officiait le sacrifice… C’était Mannimarco.
- Vous voulez dire... Marcus marqua alors également une légère pause, comme cherchant lui-même à s’en convaincre. Le conseiller de l'Empereur ?
- Et ça ne m'étonnerait même pas qu'il soit directement lié à sa disparition. Si tu veux mon avis et que c’est effectivement le cas, alors l'Empire est totalement corrompu. Je pense que Cyrodiil est aux mains des nécromanciens et des Deadra à l'heure actuelle… »
Le souffle coupé, Marcus ralentie le pas, abasourdie par la nouvelle, le regard perdu, plongé dans ses pensées. Il se fit rattraper par Yvara qui lui fit reprendre machinalement la même cadence afin de ne pas se faire distancer. Quelques escarmouches plus tard et sans trop de problème, le groupe arriva dans une grande salle scruté par l’œil dont leur avait parlé Cadwell qui trônait au-dessus d’une citadelle construite sur un promontoire rocheux. Accroupie derrière un rocher, le groupe scrutait les environs, examinant le terrain en vue d’y établir le plan d’attaque. Le terrain était une immense salle creusée dans la pierre, un ruisseau d’une eau aussi limpide et rayonnant qu’un nuage passant devant le soleil, ruisselait d’une part et d’autre pour disparaitre dans les ténèbres. Des instruments de torture et de soumission décoraient amèrement la salle et la mutinerie des prisonniers contre leurs gardiens Deadra comblait l’ambiance et la mélopée d’une scène déjà bien assez chaotique et terrifiante.
« Le vieux fou ne nous a pas menti… Se résigna le chef de groupe. Qu’un-Œil, Tam-Tam et Saumure : avec moi, on fait diversion. Éliminez les le plus vite possible. Tempête, tu restes avec la Brétonne et son toutou impérial. Protège-la le temps qu’elle détruise l’œil.
- Et tâche de pas te faire dessus, Trempette ! » S’esclaffa Tam-Tam en lui tapant dans le dos. Ce qui ne parut pas amuser leur supérieur, qui les fusilla violement du regard.
« Souviens-toi de ce que je t’ai appris et tout se passera bien, gamin. » Le rassura l’impérial, montrant de lui un aspect moins abrupt.
Se déplaçant discrètement, ils se rapprochèrent de la crevasse, évitant de se faire repérer avant de lancer l’assaut. Yvara ne lâchant pas Marcus d’une semelle, était totalement effrayé de la tâche qui l’incombait et dont la réussite dépendait. S’arrêtant à l’abri derrière un muret et se tournant vers les siens, le commandant leur offrit un dernier serment.
« Rappelez-vous qu’on est moins bien armés, la surprise sera la clé. » Le timbre de sa voix dénoté d’une certaine excitation, presque déroutante. « Ils vont vite comprendre ce qu’on manigance, alors empêchez-les de foncer sur la mage »
D’un seul et même corps ils acquiescèrent sans dire mot avant de se redresser et de donner l’assaut tel une horde de goules enragées, montant dans le fracas des armes les marches du promontoire, ne laissant aucun répit à leur adversaire. Se surprenant elle-même, Yvara usa d’une magie dont elle ignoré tout, la manipulant pourtant avec aisance, ce qui, plus que de l’impressionnait, la fit frissonnait et manqué tout de même quelques sorts qui manquèrent de peu de toucher Marcus et Tempête. Arrivé à l’œil, il découvrit le premier groupe d’impérial déjà en position, maintenant les forces ennemie à distance de la mage. Celle-ci Commença son incantation, mais une fois encore, elle ignorait totalement ce qu’elle faisait. Pourtant, comme poussé par une force intérieure, elle remua ses bras dans une ritournelle parfaite, gesticulant le moindre de ses doigts comme possédé. Le jeune impérial et Marcus restèrent proches d’elle, près à y laisser la vie pour le bien de la mission, tout en entendant les hurlements de rages de leurs compagnons et l’éclat de leurs armes. Un Drémora réussi cependant à se frayait un chemin jusqu'à eux, surprenant Marcus qui leva devant lui l’écu de bois qu’il avait récupéré plus tôt, mais la bêtes démoniaque se fit elle-même surprendre par le jeune Impérial qui se jeta sur elle, tournant sur lui-même et touchant la transperçant sur son flanc, la tuant sur le coup. Un flux d’énergie fusa au même moment des mains d’Yvara perforant l’œil de part en part le faisant imploser dans un fracas assourdissant qui propulsa une onde de choc détruisant les Deadras et galopins proche.
Épuisée, la Brétonne se retrouva à genou, rapidement soutenu par Marcus et Tam-Tam qui reprenaient également leur souffle et l’aidèrent à se relever et à rejoindre le reste du groupe. Ils découvrirent Saumure blessé à la jambe, s’en plaignant et tentant d’arrêter l’hémorragie, aidé de son frère qui était déjà à ses côtés. N’en perdant pas son lexique, Tam-Tam appela Qu’un Œil à leur façon bien particulière et vulgaire, pendant que Tempête se faisait féliciter par son commandant pour son combat. Reprenant peu à peu de la vigueur, Yvara demanda à Marcus de la laisser, son combat et la réussite de l’opération l’avait légèrement rassurée et mise en confiance pour la suite. Sans perdre de temps, le chef de groupe se fit entendre de sa voix grave et assurée.
« Ramassez ce que vous pouvez, on bouge ! Le bruit va surement en attirer d’autres.
- Heu… Ouais, mais par où ? Demanda Tam-Tam.
- L’axe principal et trop gardé et vu l’état de Saumure, mieux vaut se faire discret. J’ai vu une grotte d’où s’écoule le ruisseau au pied de la tour.
- Quoi ? Va falloir marcher dans cette… Eau ? Comptez pas sur moi ! S’esclaffa Saumure à cloche pied soutenu par son frère.
- Tu préfères rester ici, personnellement, ça ne me pose pas de problème. Lui répondit Qu’Un-Œil.
- Putain Saumure, ferme-la et avance ! Lui ordonna Tam-Tam avant de forcer la marche.
Reprenant leur route ils contournèrent la tour et trouvèrent la grotte, passant par une eau qui luisait à la surface d’une lueur argenté et dont le touché était visqueux et gélatineux bien que parfaitement fluide, accentuant à nouveau la contradiction total et confusion de leur situation. Ils arrivèrent dans un long couloir éclairé par la seule lueur de cette eau insolite et dont l’éco de leurs pas avertissait de leur présence. Chaque pas d’Yvara la dégoutait un peu plus, les pieds nu, la jeune mage ressentait comme l’empreinte de centaines de mains la frôler tout en tentant de l’attraper à chaque courant. Après quelques minutes d’un silence pesant, l’impérial au ton acerbe stoppa le groupe d’un simple geste de la main. Qu’Un-Œil se rapprocha de lui, reprenant fermement la garde de son arme.
« Hmm… Je les entends également… » Lui répondit-il sans que son commandant n’ai eu besoin de lui poser la question.
Y prêtant attention, Yvara entendit elle aussi le bruit suintant de pas se faufiler derrière le mur et les gloussements bien que discret de créatures qui ne lui disaient rien qui vaille.
« Qu’est-ce que c’est ? S’en inquiéta alors Marcus.
- Des Galopins ! » Lui répondit Tempête avant de faire couper par son commandant qui s’écria à son tour :
« UNE EMBUSCADE ! Courez !!! »
Les Galopins sortirent au même moment des murs par dizaines, envahissant le tunnel de toute part. Sans perdre une minute, nos compagnons se précipitèrent droit devant eux, espérant trouver une sortie, mais leurs courses était pénalisé par la jambe de Saumure qui, ne pouvant s’appuyait dessus était porter par son frère et tempête. Yvara tenta d’invoquer une boule de feu, mais la masse s’agglutinant était telle que les cadavres des Galopins consumaient par le feu étaient vite piétinée par leurs congénères toujours plus nombreux. Ils réussirent dans une chance affolante à déboucher sur un autre tunnel dont le passage était séparé par une porte sans verrou. Ils refermèrent la porte derrière eux, mais Saumure se jeta alors dessus et plaça son arme en guise de calle.
« Partez ! Je vais les retenir ! Partez je vous dit, je vous ralentie !!! Hurlait t’il, mais comme on pouvait s’y attendre son frère n’en entendait pas de même.
- Saumure ! Bordel, arrête ! Grouille toi de venir !
- Mon baroud d’honneur, frère… Lui rétorqua t’il, acquiesçant d’un large sourire. …Jamais tu ne m’en priveras.
- Raaaah !!! Rugissait Tam-Tam dans une rage déconcertante. Et tu crois peut-être que je vais te laisser en garder toute la gloire, Stendarr lui même m’accueillera à sa table ! » Fière de leur courage, les deux frère se saluèrent une dernière fois d’une poignet de main virile avant de s’adosser contre la porte qui vibrait des coup porté de l’autre coté.
- Ils ont raison, si on ne les bloque pas maintenant, nous n’iront pas bien loin. Qu’Un-Œil, Tempête, jamais je n’aurais pus espérer meilleurs compagnons que vous…
- Mais D…
- Je t’en pris gamin, souviens toi de ce que tu as appris, souviens toi de tout. Protèges les, et surtout, casse toi d’ici. » La main sur l’épaule de jeune impérial se résignât et l’apprentie et son maitre se saluèrent d’un dernier signe de tête, Qu’Un Œil lui même salua ses frère d’armes le regard remplie de fierté et d’amertume avant de se séparer, les uns, restant pour bloquer le passage, les autres continuant leur route et faire en sorte que le sacrifice des leurs ne soit pas vains.
Ouvrant la course, Marcus amena ses compagnons d’infortune jusqu'à une grande salle illuminée par une sphère, aussi grande qu’une pastèque, lévitant au centre de la pièce. Les Deadras qui gardaient la pièce se retournèrent à leur arrivée et sortirent immédiatement leurs armes avant de se jeter l’assaut. Marcus sauta sur le premiers Deadra à sa porter pour le plaqué au sol suivit de Qu’un œil qui en profita pour transpercer la bête étourdie, avant de se tourner sur lui même d’un mouliné du revers pour transpercé une autre créature à sa porté. Marcus se releva juste à temps pour parer un coup d’épée à l’aide de son bouclier. Yvara invoqua un pic de cristal qu’elle projeta sur l’assaillant de Marcus. Tampête, t’en qu’a lui restait au coté de la mage, empêchant que les créatures ne s’approchent, pendant qu’elle invoquait ses sortilèges. Ne connaissant pas ses limites, Yvara ressentie tout à coup une amère douleur dans les mains, la faisant gémir et l’empêchant d’utiliser un autre sort aussi vite.
« Qu’est-ce qui t’arrive ?! Lui demanda Tempête.
« Arg ! Je, je ne sais pas ! Mes Mains… Je n’arrive plus… Hiiii !!! »
Yvara se fit surprendre tout a coup et cria de frayeur à la vue d’un Deadra à quelques centimètre d’elle, dont le bras armé était près à porter un coup violant. Mais la bête s’effondra devant elle, tombant sur le ventre, laissant apparaître une épée plantée dans son dos. Marcus arriva au même moment pour récupérer sa lame et se mettre en position de défense devant la mage. Le plus gros de la garnison avait était éliminé. Les quelques Deadra qui restaient se regroupèrent devant eux pour charger en force. Tout à coup le fracas de coup se fit entendre au loin de la pièce, sur une porte de bois. Des coups d’une telle violence que le duvet sur la nuque de la jeune femme se redressa, Tempête ravala un gloussement reprenant fermement la poigne de son arme et les Deadra eux même baissèrent leur armes se retournant vers le bruit. Le tranchant d’une hache Deadrique passa à travers la porte avant disparaître et revenir à nouveau. La porte bien entamé, tous dans la pièce entendirent jaillir un rugissement de rage d’une telle ampleur, que nul ne compris de quoi il s’agissait avant de voir la porte exploser sous l’impact d’un guerrier recouvert de sang et armé d’une hache, qui, dans d’une rage berserker, hurla de plus belle et se jeta sur les créatures qui n’eurent que le temps de lever leur garde avant de se faire assaillir des coups violant et ardant de l’animal déchainé. Profitant de la situation, le reste du groupe les attaqua de revers. Pris de toute part et maintenant en sous nombre, les Deadras tombèrent les uns après les autres, laissant derrière eux, le simple bruit métallique d’une épée s’écrasant sur le sol.
« Par les sacrosaintes couilles de Malacath, Fer-de-Lance, tu es vivant ! »
Reprenant son calme et son souffle, le guerrier ne répondit pas, mais jeta tout de même un regard amusé à son vieil ami borgne.
« Et les jumeaux ? Continua t’il.
- Mort… Tout les deux… Une explosion… Le souffle du guerrier était encore lourd, ses paroles peinaient à venir.
- Reprend ton souffle mon ami, c’est déjà un réelle plaisir que tu t’en sois sortie. »
Marcus ramassa la hache du guerrier encore essoufflé et l’inspecta avant de la rendre à son dernier propriétaire, la hache était d’aspect Deadric, au métal noir et rouge d’un sang pourpre, bien assez lourde pour broyer plus que pour entailler.
« Bien… Parfait même… Se réjouit le commandant en regardant la sphère au centre de la salle.
- C’est une pierre sigillaire ? S’interrogea Tempête.
- Tout juste petit. Lui répondit le commandant. Notre ticket pour sortir d’ici. Hahahaha ! Je ne pensais pas en trouvé une aussi facilement !
- Ce qui signifie ? » Restait discrète jusqu'à présent, Yvara s’approcha de la sphère, comprenant et attendant la confirmation de ce quelle avait entendu. Un ticket de sortie, un espoir qu’elle commençait à perdre. Depuis son réveil, tout n’était que cauchemar, une identité inconnu, des souvenirs oubliés, ce malaise au fond d’elle, le dégout, le carnage, le sang, la mort, la douleur et la peur. L’espoir renaissait.
« Ce qui signifie qu’on vas avoir besoin de toi princesse. Brandissant sa main vers la première entré. Marcus, Qu’Un-Œil, bloquez moi le passage de ce coté ! Tempête, avec moi, on prend l’autre passage. Ne laissez rien n’y personne entrer ! Que vous ayez envie de chier ou qu’une de ses saloperies vous fasse une gâterie, vous ne lâchez rien pour laissez la mage faire son rituel !
- Mais… Voulu s’imposait Yvara, mais le commandant la rattrapa aussitôt se tournant vers elle.
- Je sais que tu en ai capable, c’est au fond de toi. Ne t’en fais pas, canalise ta force sur la pierre, ressent la et elle te dira elle même ce quelle veux. Tu n’a cas l’écouter et la dompter. Une fois que tu auras canalisé son énergie, la pierre arrêtera de scintiller. Nous n’aurons plus qu’a la récupéré et fuir de cette salle. »
A contre cœur, la brétonne se plaça sur la stèle devant la pierre et resta silencieusement devant elle, les yeux fermé, elle rechercha l’écho décrit par le commandant. Elle entendit alors comme le son embrumé d’une cloche étouffée, s’approchant métaphoriquement d’elle, elle put, après une petite hésitation ce dire à elle même ; « Je l’ai ! » ouvrant les yeux au même moment, les révélant d’un blanc creux et suintant, le torse bombé, les bras tendu en arrière, emporté par sa propre magie en lévitation à quelque centimètre du sol. Alerté par la pierre, les Deadras et Galopins vinrent en nombres à l’encontre de nos guerriers, qui restaient eux, bien décidé à n’en laisser aucun passer. Bien que bruyant, les combats autour de la mage ne semblait pas la déranger, totalement absorbé par sa mission et le contrôle d’une magie qu’elle ignorait totalement le sens mais qui semblait pourtant lui correspondre si bien. Jouant une danse irréelle, dans le seul songe immatériel de son incantation, Yvara pourchassait une lueur dissidente qui chaque fois qu’elle s’en approchait, dégageait un sifflement strident, aussi violant qu’un coup de fouet claquant sur son visage. La course se poursuivit sur une période qui paru pour la mage, interminable. Après plusieurs minutes et sentant ses forces et sa volonté s’épuisaient de plus en plus, prêtes à céder, Yvara pris sur elle et alloua tout ses forces à une dernière tentative pour attraper la lueur. Malgré les combats, le fracas des armes et l’acrimonie vigoureuse des guerriers, tous entendirent le crie tranchant et strident de la jeune femme au même moment que la sphère qui s’éteignit et tomba au sol comme un poids mort à l’instar de la mage qui fit de même, à bout de force, luttant de toute ses forces pour ne pas sombrer dans une profonde léthargie. À l’image de la destruction de l’œil du seigneur de la désolation, les Deadra eux aussi tombèrent au sol, sans vie. Seul les Galopins n’avaient pas succombés, mais seul et effrayés, ils disparurent en quelques seconde aux travers des troues disséminé de part et d’autre du mur. Marcus se précipita vers Yvara et la porta contre lui, laissant son épée et bouclier de fortune au soin de Tempête qui le suivait de près. Le commandant récupéra la pierre sigillaire et la confia à Qu’Un-Œil pour reprendre fermement le manche de sa hache et rouvrir la marche, prenant la direction par la quelle il les avait rejoint précédemment. Passant la porte, ils enjambèrent une créature au visage difforme et écrasé contre le sol dont quelques membres, comme une jambes, se trouvaient détaché du corps à quelque centimètre de leur place habituel, témoignant d’un combat sanglant et enragé.
Déambulant de pièce en pièce, puis par une série de tunnels, ils débouchèrent sur une grande salle éclairée par des cristaux fluoresçant tel le ruisseau qu’ils avaient empruntés précédemment. La pièce, toujours creusé dans la pierre, était ornée de chaines, de leviers et de poulies immense, des stalactites et stalagmites formé des pilonnes naturel le long des mur qui s’évanouissait dans la brume au même titre que le plafond. Le sol tant qu’a lui était tapissé de racine et plante de sang séché et encore humide à certain endroit d’un millier de cadavre dont les os parsemaient la salle de part et d’autre. En avançant, l’estrade au centre de la pièce s’affaissa, laissant apparaître l’apparition d’une créature si grande que n’apparaissant qu’au niveau de sa taille, la bête restait tout de même démesurée de vingt pieds de hauteur. Enveloppé d’un voile noir tel une ombre consumé comme un brasiez ardent. L’apparition aux yeux d’argent et oppressant rugit tel un animal enragé.
- Les mortels croient pouvoir me défier ! ! ! Hurla t-il a nouveau. Quelle vanité. Bientôt votre monde sera miens !
- Pas d’inquiétude, ce n’est qu’une illusion de Malogbal ! » Rassura Qu’Un-Œil. Mais au même moment, l’illusion ouvra ses bras en écrasa ses mains contre le sol, le faisant trembler sous l’onde de choc et chanceler les impériaux. Les os disséminé un peu partout se rejoignirent alors pour former une masse informe puis, dans un effroi incommensurable, se définir en un immense golem.
« Et ça ? C’est une illusion ?! Répondit Marcus au ton sarcastique.
- Pas vraiment. AUX ARMES !!! » Cria alors leur commandant.
Marcus posa aussitôt Yvara encore trop faible pour tenir sur ses pieds sur le sol, avant de récupérer son épée et bouclier. Le golem fonça sur eux, balayant du revers le vieux borne et Tempête, Marcus évita de justesse le point armé de la bête et lui assena un coup, sans effet cependant. Qu’Un-Œil attira la créature laissant le champ libre à son commandant pour lui donner un coup de hache dans les jambes. La bêtes brailla un court instant puis, du versos de son bras, envoya le commandant au loin, laissant sa hache planté dans la jambe. Tempête et Qu’Un-Œil tentèrent une attaque simultanée, mais la créature attrapa le vieux guerrier de ses deux mains, le souleva au dessus de lui et dans un hurlement terrible, l’écartela jusqu'à ce que le tronc se sépare de la taille. Tempête cria de désarroi et se jeta sur le dos du golem, Marcus revins à la charge mais un coup de pied le renvoya à nouveau au loin. Yvara repris au même moment connaissance et comprenant le carnage, attrapa la sphère et rampât sur le sol vers le troue provoqué par Molagbal. Le commandant se releva et n’eu que le temps de reprendre ses appuis avant de voir Tempête sur le dos de la bête, le poignardant encore et encore, se faire attraper comme un simple furoncle, puis balancer violemment dans le vide, ne laissant derrière lui que le cris désespéré d’un jeune guerrier dont la fin était arrivé. Pris d’une rage incommensurable, l’impérial se jeta vers le golem, récupérant en premier lieu sa hache qu’il claqua aussitôt sur la bête. Usant de mouliné, Marcus tentait lui aussi de blesser la créature, mais ni l’un ni l’autre ne lui faisait le moindre effet. Le golem d’os et de magie noir semblait invulnérable, mais déversant sa haine encore et encore et ceux, malgré les coups reçus chaque fois plus violant, le commandant continuait inlassablement ses attaques. Comprenant le combat perdu d’avance, Yvara, encore à bout de force et rampant sur le sol, profita de la magie déversé dans le troue pour créer l’illusion de Molagbal, pour réactiver la pierre sigillaire et ouvrir un portail vers Nirn. La magie utilisée la faisait souffrir de telle sorte que des larmes de sang coulé sur ses joues et de son nez. Elle se retourna vers Marcus et l’appela encore et encore jusqu'à ce que celui-ci réagisse et comprenne la situation. Son attention obtenue, Yvara replongea dans les limbes de l’épuisement, en perdant connaissance. Marcus appela le commandant une première fois en se dirigeant vers Yvara mais le guerrier était trop absorbé par son désir de vengeance pour s’occuper d’autre chose. Marcus empoigna Yvara et appela à nouveau le commandant, encore une fois sans succès. Par chance, la bête lança un coup de pied contre le guerrier qui le propulsa proche du portail et avant même qu’il n’est le temps de se relevé, Marcus l’attrapa lui et la mage et dans un hurlement de courage, usant de toute ses forces, fit une rotation sur lui même en jetant l’impérial et la brétonne dans le portail qui disparaissaient tout deux, le laissant seul à la merci de la créature.
Yvara se réveilla au grès des grincements du bois, de la cloche et des remues dans des draps de soie et au matelas moelleux et confortable. « Astien ! » S’écria t-elle en sursaut avant d’attraper sa tête prise d’une vilaine migraine. Un impérial au visage bien familier, bien qu’assez amoché, assis à coté d’elle sur une chaise et à moitié endormie se tourna vers elle.
- Du calme princesse, tout va bien.
- Je… Où sommes-nous ?
- Sur un navire de l’alliance, on a eu la chance de tomber proche de lui et il nous a repêché. Qui est Astien ?
- Qui ? Répondit Yvara dubitatif.
- Le nom que tu viens de crier à ton réveil. Qui est Astien ?
- … » Recherchant au plus profond de ses souvenirs, ni son nom, ni le fait de l’avoir prononcé ne lui revenait en mémoire. « Je l’ignore… Et Marcus ?! Où est-il ?
- Je ne sais pas non plus. Je crois qu’il est resté là-bas, avec ce… Raaaah ! Enragea-t-il tout a coup. Quel idiot ! C’était pas à lui de faire ça ! Certainement pas pour moi ! C’était mon combat… »
Yvara posa un regard tendre et chaleureux sur ce guerrier quelle reconnaissait brute en surface mais bon et sensible au fond de lui-même. Se souvenant alors de sa condition, Yvara releva tout à coup la couverture pour se couvrir, affreusement gêné en se rendant compte qu’elle avait été changé. Le commandant se redressa aussitôt plaçant ses mains en signe de contestation.
« Holà Princesse doucement ! Va pas te faire de fausse joie, j’y suis pour rien ! Se refrogna-t-il tout aussi vite. C’est la capitaine de ce navire qui a insistée pour te changer, et t’offrir les bons soins de sa cabine. Je ne savais juste pas où me poser et la cal pue le poisson et le marin pas lavé depuis trois mois. »
Yvara regarda discrètement sa tenue, relevant légèrement sa couverture pour découvrir une robe de coton de facture Dunmer, bleu et doré dont les manches de la tenu étaient distinctement plié et posé sur la commode, à coté de pantoufle assortie à la robe. Le décolleté bien creusé laissait apparaître la forme et la proéminence de sa poitrine.
« C’est un peu… Hésita-t-elle à dire.
- Je t’ai dis, j’y suis pour rien. »
Déjà habillé, bien que peut à son gout, mais tout autant confortable, Yvara tira les draps et ce leva doucement, sa migraine n’étant pas encore partie. Elle se rassit quelques instants sur le bord du lit, tout en en profitant pour enfiler les pantoufles, ainsi que les manches mises à sa disposition.
« Que fait-on à présent ? Demanda-t-elle à l’impérial qui se préparer lui aussi.
- Hmm… Commençons par aller saluer et remercier notre hôte pour son hospitalité. Ensuite, nous verrons bien en mettant un pied devant l’autre ou cela nous amène.
- Nous ? » Répéta la jeune femme.
L’impérial esquissa un léger sourire tout en attrapant la poignée de la porte puis en soupirant, « Ai-je vraiment le choix ?
- Attend ! S’écria Yvara avant que le guerrier ne sorte. Je ne connais même pas ton nom… »
Le guerrier marqua un silence, comme sil prenait de l’aspiration et dans un souffle hésitant, « Dunkan… Dunkan Fer-De-Lance ».
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