Et si c'était la fin .....

[shalana]

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[Ewenn]

Ewenn tentait de garder le sourire malgrè l'absence de Sharael.
Déjà deux lunes qu'ils ne s'étaient pas revus.

Elle arpentait les terres solitaires en compagnie de son ami Malkith en accomplissant des quêtes pour rendre service et avancer dans son apprentissage.

Ce matin, elle avait découvert un lieu étrange du nom du "cercle de sang", elle en parla à Naesse qui lui dit que Sharael avait été se baigné là-bas, il y a quelque temps pour oublier ... Un frisson l'avait envahie...et cette absence ne laissait rien envisager de bon se disait Ewenn. Quelque chose n'allait pas mais quoi ?

[Druuna]

Osth Guruth, par un sombre soir...
Un mauvais préssentiment, un malaise, la surprend comme un brouillard qui surplombe subitement les marécages...
Un danger rôde alentours pour une connaissance, le préssent-elle...
En son pays elle aurait allumé une bougie pour contrer le mauvais sort, mais l'ombre recouvrait tellement ces terres solitaires qu'elle choisit un autre talisman.
Elle prit au fond d'une de ces poches une petite fiole ambrée qu'elle passa entre ces yeux et la lumière de l'âtre pour y contempler un liquide mystérieux...
Elle déposa sur le rebord d'une des fenêtres fesant face à Agamaur une coupelle en bois contenant quelles nourritures appétissantes et y rajouta la fiole dont elle enleva le petit bouchon.
On racontait, dans sa famille, que ce mystérieux liquide avait la faculté d'aider les âmes en peines...
Elle pria tout en regardant le goulot de fiole ... Un filet de fragrance brumeuse de couleur or s'en élevait et sortit dans la nuit...

[Ewenn]

Ewenn était retournée dans sa ville natale ce matin-là.

Son âme n'était plus la même, elle souffrait de l'absence de Sharael, et elle ne se faisait pas à l'idée de le perdre. Elle déambula dans les rues de Celondim.

Le soleil était bien haut quand elle décida d'aller se baigner, il n'y avait personne, elle se déshabilla et elle offrit son corps à l'eau.

Elle nagea tranquillement, elle pensait à leur première rencontre et ses yeux, ses yeux d'un bleu azur...
Elle sourit en pensant comment elle lui avait appris ses sentiments très maladroitement, mais au moins il savait.

A nouveau ses yeux se remplirent de larmes, elle sortit de l'eau et elle enveloppa son frêle corps dans sa cape. Elle s'assit dans l'herbe et elle murmura :

Ô fins d'automne, hivers, printemps trempés de boue,
Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue
D'envelopper ainsi mon coeur et mon cerveau
D'un linceul vaporeux et d'un vague tombeau.

Dans cette grande plaine où l'autan froid se joue,
Où par les longues nuits la girouette s'enroue,
Mon âme mieux qu'au temps du tiède renouveau
Ouvrira largement ses ailes de corbeau.

Rien n'est plus doux au coeur plein de choses funèbres,
Et sur qui dès longtemps descendent les frimas,
Ô blafardes saisons, reines de nos climats,

Que l'aspect permanent de vos pâles ténèbres,
- Si ce n'est, par un soir sans lune, deux à deux,
D'endormir la douleur sur un lit hasardeux.

Elle regarda l'astre lumineux, elle se sentait de nouveau lasse, elle s'endormit en serrant dans sa main la bague à la rose.