Chers Amis ! Chers Amis !
[debout près de la cheminée, fait de grands gestes d'emphase]
Cher Amis !
Voici le récit que vous attendez tant ! Enfin, me voila revenu de Fondcombes, après des aventures bien dépitantes, mais, ma foi, riches en rebondissements !
[le visage tragique]
J'ai même cru ma vie en péril à plusieurs moment !
Mais me revoila, sain et sauf ; je ne pouvais vous priver de votre meilleur instrumentiste non plus !
[petit rire]
Donc assez parlé de ma modeste personne ; nous vécûmes bien des aventures extraordinaires, moi et mon escorte, composée des Hérauts du Bouclier Morhin et Kaldrim des Nains, d'Aegran l'Eldar connaisseur des forces de la Nature, Rhannyn champion renommé de chez les Humains et Glory le Kazad, le sans-cheval à l'arc redoutable.
Que des âpres au gain !
Pas de gagne-petit !
Après avoir constitué notre groupe et préparé bagages et provisions, nous partîmes donc de Fondcombes par une belle nuit étoilée (les étoiles semblent d'ailleurs être la préoccupation de notre ami Kaldrim des Kazads) vers une passe donnant dans les Monts Brumeux, à la recherche de Gimli le nain sensé connaitre des bons filons sur les trésors. Après l'avoir trouvé et eu quelques mots avec des gobelins - pauvres -, Gimli nous dirigea vers un endroit situé près de l'Enorme Place Forte d'Hélégorod, aux mains des nains rebelles !
Nous visitâmes donc une ...
Trésorerie. Pour notre plus grand malheur, cet endroit au nom si doux aux oreilles n'était point désert ! Et les occupants étaient même, je dois le dire, assez agressifs. Après avoir exterminé les occupants, des nains renégats, quelle ne fut pas notre déception en constatant qu'ils avaient déjà tout emporté !
Revenu demander quelques explications à Gloïn à propos de son plan foireux, ce dernier su récupérer l'affaire et nous apâtat en parlant d'un endroit perdu dans les lointains cols des Mont, Gabilgagastrakan. Nous décidâmes de lui faire confiance - après tout, n'avions nous pas trois de ses semblables parmi nous ? - et après un long et pénible voyage dans le froid, nous fûmes acceuillis aux portes de Gabilakazakstan par Gimli pour nous apercevoir que cette soi-disant forteresse abandonnée de Gabiblouglibouglan regorgeait d'ennemis tous plus farouches les uns que les autres ! Il y avait même des Géants ! Nous dûmes donc tailler notre chemin parmis ces sale traîtres à la race de leur mère, jusqu'à ce que nous arrivions en vue de ce qui devait être la Chambre Forte de Gabièlalagastro.
Bien sur, après d'âpres combats que votre serviteur ...
[courbette]
... sauva mille fois du désastre grâce à ses chants et à sa voix de cristal qui lui a déjà valu un premier prix au Concours de Chant de Noglond ... euh ... oui ... donc ! Quand soudain, la porte de la Chambre Forte d' Ogabitudevraipamlaissélanui s'ouvrit dans un grincement horrible, et en lieu et place d'un trésor, que trouvâmes nous ? Un Nazgul ! Oui,
LE Nazgûl, celui là même que vous avez laissé fuir la dernière fois ! Et repareil cette fois ! Je dois dire que deux fois ça fait un peu beaucoup, je pensais sincèrement mon escorte un peu plus agguerrie que ça ! [hausse les épaules]
Bref ... Nous rentrâmes à Fondcombes riches d'un dédommagement symbolique du roublard de cousin Gimli, le coeur bien lourd et le corps bien fatigué. A peine fûmes nous reposés une petite nuit qu'Elrond nous manda pour nous parler d'un antre secret d'un dragon mort ...
Je vois que vous pensez tous la même chose que moi, n'est ce pas ? ... Voyons ...
...
Dragon plus Mort ...
[pause puis air triomphant]
égale Trésor ![tape le dos de sa main gauche dans la paume de sa main droite, dans un claquement sonore]
Nous nous remîmes en route, mais à peine étions nous sur place que nous fûmes agressés par des spectres et des squelettes ! - que le meilleur ménestrel de tout l'Eriador, votre serviteur ...
[courbette]
... manipula, grugea et terrassa avec toute sa virtuosité légendaire, ses doigts virevoltant dans un ballet céleste sur les cordes chauffées à blanc de son Luth Stradivarieth, ayant appartenu, dit on, à la célèbre cantatrice et musicienne retraitée mystérieusement disparue, Sarah Chênecoeur, luth qu'elle perdit un soir au jeu dans sa lointaine et folle jeunesse. Nous visitâmes ainsi tous les coins et les recoins de cet endroit, votre serviteur ...
[courbette]
... protégeant toute son escorte de sa divine musique, jusqu'à ce que nous arrivâmes à l'Antre du Dragon.
Et là, oh surprise ! Nous vîmes des fous, - des intrus ! -, en train d'essayer de réveiller la Bête ! NOTRE Bête ! Des intrus ? Non ! Des vils pilleurs de tombe, des voleurs de Trésors, oui !
Nous ne pouvions pas laisser faire cela ... et le trésor sous le dragon, alors !
Nous nous attaquâmes cette sorte de ville Serpillère Noire Flottante, et grâce à mes Ballades Salvatrices, voici ce que nous en laissâmes :
Malheureusement, refaits encore une fois ! Ni Trésor ni Richesses ni Dragon d'ailleurs ! Qui s'était envolé emportant avec lui nos rêves et nos espérances ! Nous dûmes bien nous résigner à rentrer bredouilles.
Voila. Si mon récit vous a plu, chez compagnons, chers amis ...
[courbette]
... je vous invite à laisser une pièce d'or ... ou deux ... dans cette jolie petite faïence de Fondcombe peinte à la main qui voici.
[désigne la petite faïence d'un gracieux geste de la main puis s'incline, la même main partant dans une arabesque compliquée]
[se dirige vers le fond de la pièce, fait quelque pas, puis, comme pris d'une subite inspiration, s'arrête, puis se retourne vers la compagnie]
J'oubliais ... le nain Morhin vous serait fort reconnaissant si l'un de vous pouvait lui faire parvenir une de ces ravissant petit carquois chérubinesque Elfe que les tailleurs font de nos jours.
[fait un sourire gracieux et s'en retourne]
