Salut les gens
La question revient régulièrement quand on parle de mettre un SSD dans une machine :
"ouais mais les SSD sont limités en nombre de réécritures possibles, est-ce que si j'en mets un, il ne va pas me claquer entre les doigts ?"
Y a aussi la version un peu plus g33k "Ouais mais la TLC, ça n'est garantie en général que pour 1000 cycles, alors que la MLC tourne à 3k, et la SLC 5k, la TLC ne m'inspire pas confiance sur son endurance, mais la SLC est vraiment chère, que faire (poil au derrière) ?"
Quelques éléments de réponse peuvent être trouvés là :
http://www.hardware.fr/news/13780/endurance-ssd-point-1-petaoctet.htmlPour les flemmards, je vous offre un petit résumé : un test a été mené sur 5-6 SSD de 240-250 Go parmi les plus répandus dans le grand public (840 series, 840 Pro, 335, Neutron GTX, ...). Ils ont été mis dans des machines et ont été soumis à un stress test d'écriture depuis quelques mois.
Le premier jalon, à 600 To d'écrits sur chaque disque, a été passé en février avec tous les disques encore totalement opérationnels, l'indicateur d'usure augmentant régulièrement (mais différemment d'un modèle sur l'autre).
(Rappel, 600 To, rapporté à un disque de 250 Go, c'est 2400 fois sa capacité).
Un dernier point a été fait avec le jalon 1 Po (4000 fois la capacité d'un disque de 250 Go) : certains disques ont tenu jusque là, le premier disque ayant arrêté de fonctionner a arrêté à 700 To d'écrits (et en plus, son arrêt de fonctionnement a été purement logiciel, en gros, dans le firmware, il y a un truc genre if(on a écrit 700To ou plus) then arrêter de fonctionner, merci Intel).
Les disques ayant fonctionné jusqu'à rendre l'âme pour de bon ont tenu environ 900 To (environ 3600 fois la capacité du disque de 250 Go).
Maintenant essayons de remettre les choses dans leur contexte : ça veut dire qu'un disque en TLC (Samsung 840 series), avec une TLC garantie pour 1000 cycles de réécriture (le type de cellules réputées les moins endurantes en vente actuellement), a tenu 3600 réécritures complètes de sa surface avant de mourir. Dit autrement,
en réécrivant toute la capacité de son SSD tous les jours, on tient en gros 10 ans.
Voilà, avec ça, vous pourrez être rassurés sur l'endurance des SSD (qui peuvent quand même tomber en panne comme n'importe quel autre disque, mais là, on ne parle plus d'endurance, mais de fiabilité), et briller en société la prochaine fois que votre interlocuteur essaiera de se la péter avec la faible durée de vie des SSD
